New York City
1942
New York City
1942
The orthogonal structure translates the effervescence of New York.
In New York, architectural gigantism, perpendicular urbanism and frantic traffic have a great impact on exiled European artists, just like Mondrian, who arrives there in1940. This work is typical of Mondrian's last research, after his neo-plastic period and black grids. His vertical and horizontal lines vibrate with colour, creating a luminous optical dynamic and an impression of movement. The dense criss-crossing over the entire surface magnifies the USA's "new energy", boosted by the discovery of the frantic boogie-woogie beat.
Domain | Peinture |
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Techniques | Huile sur toile |
Dimensions | 119,3 x 114,2 cm |
Acquisition | Achat grâce à un crédit spécial et au concours de la Scaler Foundation, 1984 |
Inventory no. | AM 1984-352 |
On display:
Detailed description
Artist |
Piet Mondrian (Pieter-Cornelis Mondriaan, dit)
(1872, Pays-Bas - 1944, États-Unis) |
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Main title | New York City |
Former title | New York City I |
Creation date | 1942 |
Domain | Peinture |
Techniques | Huile sur toile |
Dimensions | 119,3 x 114,2 cm |
Inscriptions | MO.B.G. : PM |
Acquisition | Achat grâce à un crédit spécial et au concours de la Scaler Foundation, 1984 |
Collection area | Arts Plastiques - Moderne |
Inventory no. | AM 1984-352 |
Analysis
Le tableau (cat. rais. no B 301) a été peint à New York où Mondrian s’est exilé en 1940. Il appartient à une série de quatre peintures réalisées entre 1941 et 1942. Deux d’entre elles, New York City 1 (cat. rais. no B 300, Düsseldorf, Kunstsammlung Nordrhein-Westfalen) et New York City 2 (cat. rais. no B 302, San Francisco, SFMoMa), qui portent encore leurs bandes de papier coloré, sont considérées comme inachevées. Celle du Musée, la seule à être jugée achevée, et New York City 3 (cat. rais. no B 303, Madrid, Museo Thyssen-Bornemisza) sont peintes à l’huile. Le Musée possède aussi l’ Étude pour Composition, 1938 (cat. rais. no B 364, AM 1984-271 D), analysée par Yve-Alain Bois comme « la première pensée de la série ». Le tableau, photographié en octobre 1941 par Emery Muscetra, dans l’atelier de la 52e rue, a été montré pour la première fois à New York dans l’exposition « Mondrian » de la Valentine Gallery, en 1942 (19 janvier-7 février). Il est caractéristique des dernières recherches de l’artiste, qui s’appuient sur une technique préparatoire de tressage de bandes colorées de papier, superposées sur la toile qui constitue un tramage tactile, en épaisseur, définissant « une profondeur plate » (Y.-A. Bois, « New York City I 1942, de Piet Mondrian », art. cité) et ordonne des compositions répétitives, symétriques mais vibrantes, et un espace all over, dense, homogène mais lumineux. L’organisation spatiale de New York City repose sur ce système binaire (dessus / dessous) de tissage de trois grilles peintes (quinze lignes jaunes, quatre bleues et quatre rouges), dont le calibrage d’une largeur identique et égale à l’épaisseur du châssis, accentue la planéité de la composition. Les différences de couleur et de disposition des lignes croisées, qui reprennent la dialectique néoplasticiste identité / différence, exaltent le dynamisme optique de la structure, redevable à l’éclairage électrique new-yorkais, comme au rythme syncopé du boogie-woogie qui inspira ses dernières œuvres, tel Broadway Boogie-Woogie (1942-1943, New York, MoMA). La toile, travaillée à plat sur une table, mais faite pour être vue redressée, a été comparée par Charmion von Wiegand, spectatrice de sa réalisation, « au rythme géométrique de la circulation de la ville » (Arts Yearbook, vol. 4, 1961), sorte de métaphore de New York.
Le choc de sa magnétique puissance visuelle, décuplée par l’éblouissement provoqué par la densité du jaune et le format exceptionnel de la toile, traduit magnifiquement « la nouvelle énergie » que Fernand Léger trouva, lui aussi, lors de son arrivée en 1940 à New York, ville qu’il avait saluée comme « le plus colossal spectacle du monde » (« New York vu par F. Léger », Cahiers d’art, no 9-10, 1931), qui se reflète également dans l’intensité de couleur et de mouvement de son œuvre américaine.
Passé, à la mort de Mondrian, dans les mains de son héritier, Harry Holtzman, New York City a été acquis par Sidney Janis, le propriétaire de la plupart des derniers chefs-d’œuvre de l’artiste, dont la postérité sera fondamentale pour l’art du xx e siècle, avant de rejoindre le Musée en 1984.
Brigitte Leal
Source :
Extrait du catalogue Collection art moderne - La collection du Centre Pompidou, Musée national d’art moderne, sous la direction de Brigitte Leal, Paris, Centre Pompidou, 2007