Metrocubo d'infinito (Mètre cube d'infini)
1966
Metrocubo d'infinito
(Mètre cube d'infini)
1966
Six mirrors assembled in a cube facing inwards represent the idea of infinity and inaccessibility.
Part of the Minus Objects series, Metrocubo d'infinito is based on the subtraction of objects from the real world: "these are not constructions but liberations. I don't consider them additional objects, but objects less". The work does not refer to any image of reality. lt demands an intellectual effort that calls upon the spectator's ability for abstract thinking and inventiveness. ln line with the illusionist tradition of Western art and with disarming simplicity, Pistoletto opens the way to the spiritual.
Domain | Oeuvre en 3 dimensions |
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Techniques | Miroir, ficelle en chanvre |
Dimensions | 120 x 120 x 120 cm |
Acquisition | Achat, 1990 |
Inventory no. | AM 1990-158 |
Detailed description
Artist |
Michelangelo Pistoletto
(1933, Italie) |
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Main title | Metrocubo d'infinito (Mètre cube d'infini) |
Series title | Oggetti in meno (Objets en moins) |
Creation date | 1966 |
Domain | Oeuvre en 3 dimensions |
Description | Six miroirs forment un mètre cube à l'intérieur duquel les six surfaces se réfléchissent à l'infini en même temps qu'elles contiennent l'infini du reflet dans leur clôture |
Techniques | Miroir, ficelle en chanvre |
Dimensions | 120 x 120 x 120 cm |
Acquisition | Achat, 1990 |
Collection area | Arts Plastiques - Contemporain |
Inventory no. | AM 1990-158 |
Analysis
Metrocubo d’infinito appartient à la série des « Oggetti in meno » (« Objets en moins ») qui se déploie en 1965 et 1966. Caractérisée par une grande diversité formelle, elle se fonde sur la soustraction des objets au monde réel. « À travers eux, je me libère de quelque chose – ce ne sont pas des constructions mais des libérations. Je ne les considère pas comme des objets en plus mais comme des objets en moins ». Ici, six miroirs rectangulaires, faces tournées vers l’intérieur, sont assemblés de façon à former un volume d’un mètre cube. Mise à l’abri des regards, la réflexion infinie induite par ce dispositif ne peut être envisagée que mentalement. Cette mise en abyme en appelle à la capacité d’abstraction de la pensée et à son pouvoir d’invention. Par ce dispositif d’une simplicité désarmante, Pistoletto matérialise l’idée d’infini et d’inaccessible. Cette « libération du miroir », qui ne renvoie aucune image de la réalité, en détourne la fonction même. Pistoletto restaure ainsi l’essence du phénomène spéculaire, qui est aujourd’hui banalisé par un usage quotidien. Ce faisant, l’artiste sollicite un effort de pensée qui ouvre la voie au spirituel. L’emploi du miroir comme support est par ailleurs issu d’une réflexion sur les traditions illusionnistes de l’art occidental qui, depuis Vélasquez, mettent sa surface réfléchissante au service de la critique de l’espace pictural. Metrocubo d’infinito marque un aboutissement de la démarche engagée par Pistoletto dès les tableaux réfléchissants.
PERSON - Juliette Combes-Latour
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne, sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007