Projection and discussion
Tracing, filming: about Fernand Deligny
With Catherine Perret and Marcella Lista
08 Jun 2022
The event is over
In connection with the recent publication of her book Le Tacite, l'Humain. Anthropologie Politique de Fernand Deligny (Le Seuil, 2021), philosopher and psychoanalyst Catherine Perret presents the cartographic and filmic practices of educator, writer and filmmaker Fernand Deligny, and compares Deligny’s clinical experiments with different art forms in a conversation with Marcella Lista, Curator.
In 1967, after thirty years of experience in institutions for maladjusted children, Fernand Deligny left for Cévennes where he met Janmari, an autistic child. He was joined by several young people keenly interested in his experiments. Until his death in 1996, he cared for children suffering from early onset autism who were considered incurable. “We went,” he wrote, “to find that which made us invisible in the eyes of that child; invisible, not quite.”
To give substance to this “not quite”, a form of relationship which, for these children, was a matter of life or death, Deligny and his team invented a new form of society distinct from language: by “camera-ising” and tracing, his work entered the realm of artistic practices that seek to make movement and gesture a laboratory of community living.
Works shown:
Francis Alÿs, Children’s Game #10: Papalote, 2011, video, colour, sound, 4:13 min
Fernand Deligny and Renaud Victor, Ce gamin, là, 1976, video, black & white, sound, 15-min excerpt
Joséphine Guattari and François Pain, Min Tanaka à la Borde, 1987, video, colour, son, 3-min excerpt
Fernand Deligny, Josée Manenti and Jean-Pierre Daniel, Le Moindre Geste, 1971, video, black & white, sound, 2-min excerpt
Bruce Conner, Looking for Mushrooms, 1959-1965 & 1995, video, colour, sound, 4-min excerpt
Mathilde Monnier and Valérie Urréa, Bruit blanc, autour de Marie-France, 1998, video, colour, sound, 4-min excerpt
Simone Forti, Solo No. 1, 1974, video, black & white, sound, 5-min excerpt
La Ribot, Cuarto de Oro, 2008, video, colour, sound, 3:31 min
Acknowledgments:
Sandra Álvarez de Toledo, Francis Alÿs, Viviane Aquilli (Iskra Films), Léo Gilles (Shellac Films), Julien Girardot (Shellac Films), Simone Forti, Fanny Herserant (Illusion & Macadam), Aliocha Imhoff (Le Peuple qui Manque), Karys Judd (Kohn Gallery), Mathilde Monnier, Anouk Pailla (Shellac Films), La Ribot, Michelle Silva, Valérie Urréa
Catherine Perret
Philosophe et psychanalyste, Catherine Perret est professeure d'esthétique et de théorie des arts à l'université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis. Au croisement de la théorie critique et de l'anthropologie psychanalytique, ses travaux explorent les pratiques artistiques, les cultures et les sensibilités contemporaines dans leur relation complexe à la transmission et à la mémoire. Directrice de programme au Collège International de 1995 à 2001, partenaire du European Network of Cultural Studies depuis 2007, elle a enseigné de 1990 à 2011 à l'Université de Paris 10 Nanterre ainsi que dans de nombreuses écoles d'arts. Elle a publié aux éditions du Seuil : L’Enseignement de la torture. Réflexion sur Jean Améry (2013) et Le Tacite, l’humain. Anthopologie politique de Fernand Deligny (2021).
Marcella Lista
Historienne de l’art et conservatrice en chef du service nouveaux médias au Musée national d'art moderne–Centre Pompidou, Marcella Lista a consacré ses premiers travaux de recherche au renouveau de l’œuvre d’art totale dans les années 1908-1914, à travers la perspective des arts visuels et notamment les rapports entre musique et abstraction : L’Œuvre d’art totale à la naissance des avant-gardes (éditions de l’INHA, 2006). Son approche de la modernité privilégie, d’une part, une archéologie des nouveaux médias et le rôle de ceux-ci dans la transformation des formes artistiques ; d’autre part, une attention au développement des langages du corps, de la danse et de la performance et leur importance dans l’évolution des arts visuels et du discours sur l’art. Elle a récemment été commissaire, au Centre Pompidou, des expositions « Hito Steyerl. I will survive » (19 mai – 5 juillet 2021) et « Hassan Khan. Blind Ambition » (23 février – 25 avril 2022).
When
7pm - 9pm
Where
L’Île d’en bas, 12-13-14 juin 1969, calque 1 superposé à la carte, tracé par Jacques Lin. Archives Fernand Deligny. Image extraite de l’ouvrage dirigé par Sandra Álvarez de Toledo, Cartes et lignes d’erre (Paris, L’Arachnéen, 2013).