Cinema
Autour d'Eugène Deslaw
"Delikatessen-regisseur"
21 - 25 Apr 2004
The event is over
En contrepoint des films de Deslaw, seront présentés des films qui permettront de restituer son oeuvre dans le contexte de l'avant-garde cinématographique des années Vingt.
A la fin des années Vingt et au début des années Trente, Eugène Deslaw a produit, en quelques films, une oeuvre de cinéma pur intense et fulgurante. Cette rétrospective, la plus complète à ce jour, est l'occasion de recontextualiser ses films dans l'avant-garde parisienne des dernières années du muet.
A l'occasion de la manifestation, les éditions Paris expérimental publient un recueil de textes préfacé par Lubomir Hosejko, historien du cinéma et spécialiste de Deslaw.
A la fin des années vingt et au début des années trente, Eugène Deslaw a produit, en quelques films, une oeuvre de cinéma pur intense et fulgurante.
Cette rétrospective, la plus complète à ce jour, est l'occasion de recontextualiser ses films dans l'avant-garde parisienne des dernières années du muet.
En contrepoint des films de Deslaw, seront présentés des films qui permettront de restituer son oeuvre dans le contexte de l'avant-garde cinématographique des années Vingt.
De la vie d'Eugène Deslaw on sait peu de choses : né à Tahantcha (Ukraine), il émigre en Tchécoslovaquie où, dans les années vingt, il adhère au mouvement avant-gardiste tchèque mené par la cinéaste Zet Molas. Il s'installe à Paris en 1922 où il réalise une œuvre d'avant-garde brève et fulgurante où se croisent les thèmes d'inspiration du modernisme - poésie du machinisme ("La Marche des machines", 1929, réalisé en collaboration avec Boris Kaufmann), fascination pour les villes et la vie artificielle ("Les Nuits électriques", 1929), exploration des puissances plastiques du medium ("Négatif", 1931). Mais son œuvre est aussi marquée par un penchant morbide pour le versant obscur de la vie moderne, pour le difforme, le déchu, la décomposition ("Montparnasse. Poème du café crème", "Vers les robots"), qui n'est pas sans annoncer l'esthétique que Georges Bataille développera dans "Documents". Après avoir réalisé un documentaire de facture expérimentale sur le tournage de "La Fin du monde" d'Abel Gance, Deslaw sera brutalement balayé de l'histoire du cinéma par l'irruption du parlant. Les quelques œuvres qui subsistent de lui au-delà des années trente ne sont que des curiosa ("Images en négatif", 1956 et "Vision fantastique", 1957), qui rendent plus énigmatique encore l'intensité de sa production avant-gardiste. Il meurt en 1966 dans l'anonymat.
A l'occasion de la manifestation, les éditions Paris expérimental publient un recueil de textes préfacé par Lubomir Hosejko, historien du cinéma et spécialiste de Deslaw.