Exhibition / Museum
Bande dessinée et vie quotidienne
21 Dec 1977 - 30 Jan 1978
The event is over
Cette exposition nous invite à retrouver les moments forts ou parfaitement anodins de la vie quotidienne à travers le monde passionnant de la bande dessinée.
Cette exposition, qui se veut critique, juxtapose des séquences dues, depuis près de cent ans, à des dessinateurs du monde entier.
Mensuelle, hebdomadaire ou quotidienne, la bande dessinée apporte au moment opportun, l’évasion et le rêve au lecteur impatient de voir agir la métamorphose qui l’identifiera, de case en case, de bulle en bulle, à la vedette chanceuse ou au héros indestructible.
C’est à des jeux de miroir autour des reflets du présent et des images du futur que nous convie cette exposition, confrontant ainsi le rêve et le vécu.
Bien loin de l’inculture, de l’immaturité et de l’innocence, la bande dessinée se présente avec le redoutable pouvoir de séduction des mass-média, comme un moyen universel de porter témoignage.
Les bandes dessinées changent nos façons de rêver, de regarder le monde, de nous raconter des histoires (et d’essayer de les raconter aux autres).
A cause des bandes dessinées nous savons prononcer les bruits du monde. L’explosion se dit WHAM et certains baisers se prononcent SMACK.
Enfermés dans nos villes, nous rêvons la sauvagerie à partir du Tarzan d’Hogarth, de ses muscles longs, à partir d’une jungle flamboyante, peuplée d’animaux féroces ou tendres.
Une partie de ce que nous pensons du Tibet ou de l’Amérique du Sud nous vient des aventures de Tintin et Milou. Et, sur la bêtise crapuleuse des dictatures militaires, les bandes dessinées d’Hergé nous en disent autant que bien des traités politiques.
C’est parfois aussi l’avenir qu’éclairent les B.D.
Les mange-bitume (Lob-Bielsa) nous font redouter un univers transformé en un énorme fouillis d’autoroutes.
Sur les malentendus et les tendresses d’un couple, Andy Capp (la bande dessinée de Smythe) propose une chronique drôle et désabusée.
Autour des curieuses interrogations du chien Snoopy, les Peanuts de Charles M. Schultz retrouvent dans un mélange de simplicité et d’étrangeté, le paradis, souvent douloureux, de l’enfance. […]
Ainsi les bandes dessinées peuvent-elles nous apparaître comme notre mythologie. Nous explorons par elles le temps et l’espace. Nous nous donnons de grands territoires : les déserts, les jungles, l’ensemble des planètes.
Nous y percevons aussi le monde de tous les jours : le métro, le bureau, l’usine, la forêt, les routes.
Des images de l’homme, des figures de la féminité se multiplient dans des récits héroïques ou modestes.
Comme des bulles de savon, les rêves brillent, puis éclatent : SHEBAM, POW, BLOP, WIZZ.
L’exposition a été présentée en avant-première, en septembre à la Maison des Jeunes et de la Culture de Vichy, en octobre au Centre Culturel Le Parvis à Ibos-Tarbes, et, en novembre, à l’Office Culturel de Saint-Brieuc.
in Le Bulletin, n° 3 juin-septembre 1977 d’après Gilbert Lascault
in Le Bulletin n° 5, décembre 1977-janvier 1978
When
every days except tuesdays