Cinema
Popular modernism
09 May 2016
The event is over
Cherchant à vulgariser les théories modernistes, le cartoon représente l’une des synthèses les plus abouties de la rencontre heureuse entre l’art et la culture populaire. Conçue comme une archéologie des sphères d’influences entre les productions artistiques du 20e siècle et la créativité débridée des cartoonistes, la programmation Metacartoons propose un regard croisé sur des productions à la nature sans conteste expérimentale. Repoussant à l’extrême la confusion entre les niveaux de représentation et les moyens de production, Duck Amuck (1953) de Chuck Jones illustre de manière spectaculaire cette tradition du cartoon qui fait de la mise en abyme son centre théorique. Tourmenté par les farces sadiques que lui joue son créateur, Daffy Duck s’efforce de ne pas perdre la face. Surréalistes, les situations qu’il affronte lui offrent la possibilité d’affirmer sa personnalité à l’écran et de transformer cette série de gags effrénée en une comédie existentielle. Réalisée dix années auparavant, la comédie à succès - absolument insensée et résolument jubilatoire - de H.C. Potter, Hellzapoppin’ (1941) emprunte à la créativité sans limite des cartoonistes les éléments d’une syntaxe cinématographique déjantée venant briser les unes après les autres les conventions illusionnistes du cinéma.
Séance présentée par Enrico Camporesi et Jonathan Pouthier
Chuck Jones, Duck Amuck, 1953, 35mm, coul, son, 6.58 min
H.C. Potter, Hellzapoppin’, 1941, 35mm, nb, son, 84 min
Remerciements : Universal Pictures International France, Warner Bros Pictures France, Chuck Jones Museum et Chuck Jones Center for Creativity (www.ChuckJonesCenter.org)
When
8pm - 9:45pm