Marc-Olivier Wahler

Un an après l'avoir reçu une première fois au Centre Pompidou, Marc-Olivier Wahler est invité, comme convenu, à revenir sur la saison 2006-2007 du Palais de Tokyo, sa première depuis sa prise de fonction comme directeur en 2006.

En un an et quatre sessions (Cinq Milliards d'années, Nouvelles du monde renversé, la Marque noire, The Third mind), Marc-Olivier Wahler a imposé un style.

Entre monochrome et tronçonneuses, zombies et astrophysiciens, jeunes artistes français et talents internationaux confirmés, la programmation couvre résolument les champs les plus divers. Mais quelles sont les lignes de force qui s'en dégagent ? On comprend la volonté affirmée de faire vivre l'art contemporain à la source de l'underground, des marges, de la pop ou de la folk culture, en même temps que s'exprime le désir de défendre une certaine idée de l'énergie, de l'intensité ou de l'urgence. Il sera donc interrogé sur cette ambition : que l'œuvre d'art « ne soit pas seulement un objet, une chose, mais qu'il exprime la tension à l'intérieur des choses, qu'il soit une fonction, un rapport, comme une dérivée, une forme d'accélération plutôt que de vitesse, un taux de compression, une valeur d'explosivité. »

Après avoir passé en revue son programme d'expositions, le dialogue avec Paul Ardenne permettra d'élargir la réflexion à la grande question qui se pose aujourd'hui : qu'est-ce qu'une exposition collective ? Et comment poser, une fois encore, la question devenue canonique, celle du rapport et des responsabilités respectives entre le commissaire et les artistes aujourd'hui ?