Exhibition / Museum
Ateliers Aujourd'hui 2
Christian Fossier, Denis Rivière

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Cette seconde édition des Ateliers Aujourd'hui est consacrée à Christian Fossier et à Denis Rivière.
Les pastels de Christian Fossier
L’exposition présente pour la première fois une série de ses pastels dont le corps humain est d’une certaine façon évacué, mais comme pour mieux réapparaître sous l’apparence de visages masqués ou d’objets qui ont un rapport étroit avec le corps, comme ces herniaires en cuir rouge foncé.
Pourquoi le pastel, et surtout pourquoi le pastel dans des dimensions insolites (80cm x 100cm ou 142cm x 100cm) pour cette technique ?
« Le pastel, dit Christian Fossier, est certes d’un maniement délicat et, curieusement, reste peu employé dans l’art contemporain si l’on excepte Hans Hartung, Constantin Byzantios et surtout Sam Szafran. Mais pour moi, le pastel, avec tout ce qu’il suppose de travail long et minutieux est un moyen de création très proche de la gravure que j’ai longtemps pratiquée : le pastel se prête admirablement bien à l’obtention des dégradés ».
Les paysages intérieurs de Denis Rivière
De ces paysages peints sur des grandes toiles (2m x 1,30m) l’homme est absent même si, la plupart du temps, restent présentes les traces de son activité.
Brouillards sur une rue pavée d’un village aux maisons de briques où, comme sur les cartes postales d’autrefois, ne passe aucune voiture. Brouillards aussi sur une usine qui semble-t-il, traite du sable ou du minerai : aucune présence humaine : un ciel immense, et des structures que l’on devine à travers la vapeur d’eau et du minerai, à côté, prêt sans doute à être converti. Brouillards enfin sur une campagne indéterminée, avec un débordement d’herbe verte et un immense rideau d’arbres dans un silence total. Avant ou après l’homme, en tout cas sans lui.
Denis Rivière peint par série, et aux « brouillards » ont succédé ces « tas » dans des paysages urbains ou ruraux, qui pour être d’une banalité flagrante, ne laissent cependant pas d’étonner et d’accrocher notre regard voyeur.
Souvent, à cause d’un détail, ou d’une partie de l’image qu’on ne remarque pas tout de suite, comme chez René Magritte, mais qui nous introduit dans un ailleurs.
« Ce qui m’intéresse, dit-il, ce n’est pas bien entendu de peindre la réalité d’un paysage, mais un état d’âme. J’essaye de faire une peinture qui m’étonne ».
Si, pour Denis Rivière, la « force de l’image » compte beaucoup, ses toiles ont toutes comme dénominateur commun une jouissance du travail bien fait, qui va de pair avec un retour au métier tel qu’il existait autrefois avec les procédés et les techniques propres à la peinture à l’huile (préparation des fonds, passages soigneusement mis au point, séchage, vernis, etc.) - métier qu’à leur tour certains étudiants d’écoles d’art sont en train de redécouvrir.
in Le Bulletin, n°4, octobre-novembre 1977
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every days except tuesdays