Cinema
Cinema of reality
37e Festival international de films documentaires
19 - 29 Mar 2015
The event is over
La 37e édition du festival Cinéma du réel propose au grand public et aux professionnels de découvrir, à travers ses quatre sections compétitives et ses sections parallèles, les œuvres d'auteurs confirmés ou celles de nouveaux talents mais aussi l'histoire du cinéma documentaire par la mise en lumière d’aspects méconnus ou patrimoniaux.
Hommages, section thématiques, rencontres, tables rondes, master classes, ciné concerts et performances, séances spéciales et avant-premières ponctueront ces 10 jours de festival !
Les compétitions
Quatre sections compétitives pour rendre compte de la liberté des formes et des sujets du cinéma documentaire contemporain, du Portugal au Japon, du Canada au Brésil, en passant par la Chine, la Russie, l’Indonésie...
Compétition Internationale : onze films à découvrir pour la première fois en France
Compétition française : dix films en compétition dont neuf en première mondiale
Compétition internationale Premiers Films : neuf films en première mondiale ou internationale
Compétition internationale Courts métrages : onze films
Remise de prix le 28 mars en cinéma 1 à 20h30.
Les programmes non compétitifs
La rétrospective intégrale que consacre cette année Cinéma du réel à Shelly Silver donne le ton de la trente-septième édition du festival : dans son film de 2013 Touch, réjouissante revue de détail du Chinatown de New York par un narrateur chinois fictif, l’Américaine imposait avec humour et ferveur une idée très ouverte de ce que raconter veut dire. Le narrateur filmait en effet son quartier « à la recherche d’un mensonge qui révèlerait le monde ». Chaque cinéaste documentaire ne bricole-t-il pas ainsi avec le réel, ne tente-t-il pas de trouver une forme, souvent très impure et heureusement prototypique, pour raconter ? Les séances consacrées cette année à Haskell Wexler sont l’occasion d’explorer cette friction entre réel et fiction : grand directeur de la photographie notamment à Hollywood (L’Affaire Thomas Crown), il a révolutionné en 1969 la « fiction documentée » avec Medium Cool, que le New York Times caractérisa à l’époque comme « une sorte de Guernica cinématographique, une image de l’Amérique qui explose en mille morceaux d’hostilité, de suspicion, de peur et de violence ». Inaugurant une nouvelle section du festival consacrée au parcours d’un producteur européen, le BritanniqueKeith Griffiths incarne lui aussi une étonnante diversité créatrice, lui dont la filmographie s’étend du documentaire à l’animation (l’immense Jan Svankmajer) en passant par Oncle Boonmee d’Apichatpong Weerasethakul.
L’art a toujours mêlé documentaire et fiction. Cette « vieille lune » n’a pas fini de briller dans les salles obscures. La nouveauté, c’est qu’au sein d’un festival ancré dans la tradition du cinéma direct issu des avancées techniques des années 1960, éléments réels et fictionnels se côtoient sans mésalliance. L’hommage rendu à la cinémathèque d’Athènes, prélevant dans cette riche archive des films documentant la fin de la dictature des colonels – et une certaine libération du cinéma grec –, voisine avec une programmation vouée aux expérimentations ethnographiques des artistes et à la présence du cinéma de genre dans le documentaire. Le geste fondateur de Petit à petit de Jean Rouch – laisser les rênes de la comédie à ses acteurs nigériens – s’ouvre à d’autres emprunts, rapines, repossessions qui nourrissent des œuvres d’une liberté hors-format. Jamais Cinéma du réel n’avait pris à bras le corps un matériau aussi divers, faisant de certaines séances des installations, d’autres des sessions de partage de rushes inédits. À l’horizon, le réel, comme un infini « work in progress »
When
every days except tuesdays