"Cendre et diamant", Andrzej Wajda, 1958

Popiol i diament / Pologne / 1958 / 105' / nb / vostf avec Zbigniew Cybulski / Ewa Krzyzewska / Adam Pawlikowski

Le 8 mai 1945, dans une bourgade polonaise, on fête la fin de la guerre, mais la résistance nationaliste de l'A.K. continue le combat contre les communistes, qui s'apprêtent à prendre le pouvoir. Le maquisard Maciek, qui a participé à l'insurrection de Varsovie, est chargé de tuer le secrétaire régional du Parti. Quand on lui demande pourquoi il porte des lunettes noires, il répond: "C'est en souvenir de l'amour que j'ai eu pour ma patrie. Cet amour n'a pas été réciproque." Ce film clé de la Nouvelle Vague polonaise est le troisième volet,a près Une fille a parlé et Kanal, de la trilogie dédiée par Wajda à sa génération sacrifiée. C'est aussi le plus amer, car l'ironie tragique de l'histoire est cette fois sans rémission. Ses images surréelles ont exercé une influence durable sur le jeune Scorsese, que ce soit la statue du Christ pendu à l'envers dans l'église en ruines, les verres d'alcool que fait flamber Maciek ou sa mort absurde sur une décharge publique. Le feu d'artifice qui éclate au moment où Maciek passe à l'acte a, par exemple, directement inspiré celui d'À tombeau ouvert.

Vendredi 10 février, 20h30

Dimanche 26 février, 17h

Dimanche 5 mars, 14h30

Carte blanche à Martin Scorsese, Les Films essentiels