Cinema
Le Corbusier
Expérimenter l'habitat
13 May 2015
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Le Corbusier, Le Modulor, 1950. Encre de Chine, collage original de papier gouachés et découpés, 70 x 54 cm © Coll. Centre Pompidou, Mnam-CCI. Don du Crédit immobilier de France.
En écho à l’exposition « Le Corbusier. Mesures de l’homme » (du 29 avril au 3 aout 2015), le service de collection des films du musée propose une programmation d’œuvres cinématographiques modernes et contemporaines en relation avec la pensée de l’architecte et certaines de ses réalisations significatives (de l’unité d’habitation à la ville de Chandigarh en Inde en passant par le Carpenter Center for Visual Arts à Boston). Présentées chaque mercredi du mois de mai à 19h en cinéma 2, ces séances sont autant d’occasions pour le public d’explorer, à travers films et archives, les influences réciproques qu’auront entretenu, tout au long du XXème siècle, l’art cinématographique et l’architecture moderne.
Introduite par Le Corbusier, l’unité de mesure du Modulor – basée sur la morphologie du corps humain - a permis à l’architecte de concevoir la structure et la taille des unités d’habitation en tenant compte des rapports réels entre l’homme et son habitat quotidien. Harmonieux et fonctionnels, ces ensembles architecturaux imaginés par Le Corbusier synthétisent formidablement les ambitions d’une architecture moderne qui a longtemps cherché à se définir comme un art social. Offrant au personnage principal du film La vie commence demain (Nicole Védrès, 1949) une visite privilégiée de l’unité d’habitation de Marseille, l’architecte insiste dans son commentaire sur la nécessité de penser un habitat à la mesure de l’homme. Au début des années 1990, Martha Rosler explore les méandres labyrinthiques de l’unité d’habitation de Firminy (1965, Firminy-Vert). Collectant les témoignages des derniers habitants de cet ensemble conçu par Le Corbusier, l’artiste américaine réalise avec How Do We Know What Home Looks Like? (1993) une enquête de terrain dans laquelle l’expérience physique du lieu se confond à l’écriture d’une histoire ponctuée de luttes anonymes. Cette relation du corps de l’artiste à l’environnement architectural atteint dans le film de Milena Gierke Le Corbusier au Mistral (2005) une dimension formelle immédiate. Equipée de sa caméra super 8, la cinéaste allemande puise dans l’architecture de la Cité radieuse les éléments d’une expérimentation partagée entre l’observation d’un site et sa traduction par l’image cinématographique.
Nicole Védrès, La Vie commence demain, 1949, 35mm (sur Beta num), nb, son, 15’ (extrait)
Martha Rosler, How Do We Know What Home Looks Like?, 1993, video, coul, son, 31’
Milena Gierke, Le Corbusier au Mistral, 2005, Super 8mm (sur 35mm), coul, sil, 6’
Remerciements : Milena Gierke, Michel Rubin, EAI (New York), Arsenal (Berlin), Gaumont Pathé Archives (Paris)
When
7pm - 9pm