Le Cahier d'argile

Isaki Lacuesta, Le Rite (El Rito), Espagne, 2010, DCP (format d’origine : MiniDV), 7’, coul., vostf

Un abattoir dans la province de Gérone, en Catalogne. Le sacrifice de l’animal est privé de sa nature sacrée, de tout rituel. Répétés quotidiennement, les gestes humains deviennent mécaniques, presque automatiques.

Isaki Lacuesta, Le Cahier d’argile (El cuaderno de barro), Espagne – Suisse, 2011, fichier numérique HD, 59’, coul., vof et stf

En 1988, l’artiste Miquel Barceló fait un voyage dans le désert du Sahara, de l’Algérie jusqu’au Mali. Sa peinture et sa vie en sont totalement changées. Il décide d’installer un atelier au Mali où il passe de longues périodes. Les œuvres qu’il y a créées sont connues dans le monde entier, mais aucune image de son atelier africain n’existait. Isaki Lacuesta part à la rencontre de l’artiste et filme son spectacle Paso doble, créé avec le chorégraphe Josef Nadj, dont la représentation pour ses amis dogons a lieu sur la falaise de Bandiagara. Avec un mur et des poteries d’argile mouillé, il évoque leurs gestes quotidiens et les monstres fantastiques de l’imaginaire malien.

Sélectionné au Festival de San Sebastián en 2011, FIPA d’or au festival de Biarritz en 2012.

« Le cinéma d’Isaki Lacuesta est tout entier traversé par l’indécidable nature des êtres et des images, comme dans cet étonnant binôme cinématographique construit en Afrique autour du grand peintre catalan Miquel Barceló, avec d’une part la fiction d’un récit véridique Pasos dobles et ce documentaire qui ressemble à une fiction, Le Cahier d’argile, autour de la création de la performance avec Josef Nadj, Paso doble… Deux films qui se font face et, à leur manière, parlent à leur tour de dédoublement. » Frédéric Maire, « À double titre », Le Cinéma d’Isaki Lacuesta