Debate / Meeting
Biélorussie : une tragédie moderne
04 May 2002
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Le 26 avril 1986, la catastrophe de Tchernobyl marquait, du sceau de la tragédie, une nation, la Biélorussie qui n'a cessé de subir depuis un siècle les épreuves de l'histoire.
Nul n'a oublié la catastrophe de Tchernobyl, l'un de ces faits historiques qui font, soudain, ressentir trop clairement à l'humanité tout entière son éminente précarité.
Le 26 avril 1986, la catastrophe de Tchernobyl marquait, du sceau de la tragédie, une nation, la Biélorussie qui n'a cessé de subir depuis un siècle les épreuves de l'histoire.
Nul n'a oublié la catastrophe de Tchernobyl, l'un de ces faits historiques qui font, soudain, ressentir trop clairement à l'humanité tout entière son éminente précarité.
Mais peut-être ne garde-t-on pas assez à l'esprit que le fléau, de par sa nature même, continue de développer irrésistiblement les calamités dont il est porteur. Et ce que l'on sait sans doute encore moins, c'est que 70% du nuage radioactif s'est déposé sur le territoire du Belarus. 2000 agglomérations ont été évacuées, 500 ont été rasées. Deux millions de personnes sont, à des titres divers, contaminées.
Aujourd'hui, on estime que 600 à 800 000 personnes sont atteintes de vieillissement précoce, que les leucémies infantiles ont augmenté de plus de 100% et les malformations de plus de 250%.
De nombreux scientifiques avancent désormais l'hypothèse que 97% de la radioactivité s'est échappée et non 3% comme l'affirmaient les autorités soviétiques.
Pour ajouter aux malheurs de ce pays, le régime social et politique semble être un vestige " miraculeusement " conservé de l'ancienne Union Soviétique. Les formes démocratiques sont vidées de toute substance, les droits les plus élémentaires sont bafoués.
Un malheur de plus, de nature différente ? Ou le prolongement politique et social d'une dévastation qu'il s'agit encore de nommer ? Ce qui ne fait pas de doute, c'est que tous les obstacles mis à l'exercice de la démocratie rendent encore plus difficile la lutte contre le fléau et favorisent le péché majeur des pays riches : l'indifférence.
Entretien avec Pascal Colrat, graphiste et Michel Wlassikoff, commissaire de l'exposition Signes 2.
Projection : Tchernobyl : un alibi en béton de Bente Milton, Sabine Kemper et Jørgen Pedersen, (52'. 2002. ZDF), avec l'aimable autorisation d'Arte.
Projection : La vie contaminée de David Desramé et Dominique Maestrali, (52'. 2000. ACCAAN).
Une rencontre organisée à l'occasion de l'exposition Signes de Biélorussie.
When
3pm - 8pm