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Philippe Cognée : « Beaubourg »
Un jour une oeuvre
15 Feb 2013
The event is over
Cette manifestation est organisée dans le cadre du programme de sensibilisation à l’art et à la création, intitulé « Un jour, une œuvre », proposé aux collectivités territoriales.
Le président du Centre Pompidou, Alain Seban, initiateur du projet, a en effet souhaité proposer « Un jour, une œuvre » à plusieurs établissements pénitentiaires, avec le soutien et la participation de la Direction de l’Administration Pénitentiaire.
Pendant une journée, une œuvre majeure des collections du Centre Pompidou ayant marqué
l’histoire de l’art des XXe ou XXIe siècles est exposée, en dehors d’un contexte muséal, dans une maison de quartier, une salle des fêtes de mairie, un centre commercial…, au public le plus large et le plus divers, aux familles, aux simples amateurs, aux personnes peu familières de l’art de notre temps. Dans le droit fil des « Leçons de peinture » imaginées par Bernard Blistène, directeur du département du développement culturel du Centre Pompidou, pour la première édition du Nouveau festival en 2009, l’œuvre est présentée, dans toute la mesure du possible, par l’artiste lui-même et/ou par un historien d’art, généralement un conservateur du Musée national d’art moderne.
Aujourd’hui, au Centre de détention de Melun, Beaubourg (2003) de Philippe Cognée.
Depuis le début des années 1990, l’artiste français Philippe Cognée peint des objets choisis dans son environnement immédiat : vues d’architectures, de foules, de bibliothèques, de containers ou de supermarchés….
En 2006, il commence à travailler aussi à partir d’images par satellite trouvées sur Internet. Dans le triptyque ici présenté, peint en 2003, il figure le Centre Pompidou. La même année, il représente également sous forme de triptyque deux autres monuments importants : le musée Guggenheim de Bilbao et la basilique Saint-Pierre de Rome. Pour peindre, Philippe Cognée utilise une méthode très singulière, qu’il a lui-même élaborée voici une vingtaine d’années. D’abord il prend une image photo ou vidéo qu’il recopie très précisément, avec le plus d’objectivité possible, en utilisant la technique de la « peinture à l’encaustique », un mélange de cire d’abeille et de pigments.
Ensuite il recouvre sa toile d’un film celluloïd et la passe au fer chaud. Ainsi la peinture fond et l’image se dissout, se liquéfie, devient en partie illisible, brouillée : le quotidien devient trouble et mystérieux. Les tableaux de Philippe Cognée sont à l’image de notre mémoire. La réalité n’y est jamais fixe, jamais nette, mais au contraire toujours mouvante et floue.
When
From 3:30pm
Where
Centre de détention de Melun, Melun