Hommage à Cecilia Mangini

Née en 1927, Mangini est la première femme en Italie à tourner des documentaires dans l’après-guerre. Cinéaste engagée, elle est très sensible aux thèmes de la marginalité, de l’immigration et des injustices sociales. Un florilège de ses courts métrages, y compris son dernier film datant de 2018, est présenté dans cette séance.

Stendali (Suonano ancora), Cecilia Mangini, Italie, 1959, couleur, 11 min

Ce film, inspiré du cinéma soviétique et de l’oeuvre ethnologique d’Ernesto De Martino, constitue un des derniers témoignages d’un chant funèbre en « griko » (dialecte d’origine grecque de la région des Pouilles), entonné par des femmes, véritables « professionnelles du sacré » du village de Martano.

Être femmes, Essere donne, Cecilia Mangini, Italie, 1965, noir et blanc et couleur, 28 min

Réalisé à la demande du Parti communiste italien, ce film analyse la condition des femmes, entre travail et patriarcat, tant au Nord qu’au Sud de l’Italie. En 1965, le film remporte le Prix spécial du Jury du festival de Leipzig, mais en Italie il ne se voit pas attribuer le visa de qualité, ce qui équivaut à en empêcher la diffusion.

Le Vietnam sera libre, Cecilia Mangini, Paolo Pisanelli, Italie, 2018, noir et blanc et couleur, 32 min

Deux boîtes à chaussures remplies de négatifs photographiques retrouvées dans un placard. En 1965-1966, Cecilia Mangini et Lino Del Fra passent trois mois au Vietnam du Nord, pour y effectuer les repérages d’un documentaire jamais réalisé, sur la lutte de ce peuple pour son indépendance.

En présence de Cecilia Mangini et Paolo Pisanelli le vendredi 15 novembre