Contre la montre

Critère de performance des sports chronométrés, la vitesse est d’un point de vue mécanique, l’un des paramètres majeurs de l’efficacité du geste sportif, un compromis entre projection et précision. Sa représentation au cinéma procède d’un double mouvement, celui de l’impression du coureur qui transforme le paysage en bâtonnets lumineux, et celui d’un rapport plus intériorisé à la vitesse. Jouant sur sa perception, les cinéastes choisissent avec soin les moyens d’incarner la vélocité, jusqu’à l’ivresse.

60 cycles, Jean-Claude Labrecque, Canada, 1965, couleur, 16 min

Sur le Tour cycliste du Saint-Laurent en 1964, les coureurs de treize pays et de trois continents s’affrontent.

Vive le tour, Louis Malle, France, 1962, couleur, 18 min

« Le Tour de France fait partie de mon enfance... Il m’a toujours fasciné... C’est probablement le sport le plus dur qui soit. J’ai donc filmé ça : les accidents, les chutes, les efforts incroyables quand les coureurs grimpent des cols, et comment ça se voit sur leur visage. Et aussi l’atmosphère de cirque qui entoure le Tour de France. » (Louis Malle)

Pour un maillot jaune, Claude Lelouch, France, 1965, couleur, 27 min

Le Tour de France cycliste : du départ à l’arrivée, les coureurs, leurs efforts, leurs souffrances, leurs déceptions. Mais aussi, les honneurs, la gloire, dans une ambiance de kermesse.

L’Homme vite, Guy Borremans, Canada, 1963, couleur, 9 min

Des voitures de course. Un chemin sinueux. Des courbes casse-cou. L’homme rapide délivré des contraintes, de la pesanteur, ivre d’une liberté entière, semble en proie à une griserie profonde.

La Descente, Paul Cowan, Giles Walker, John Laing, Canada, 1975, couleur, 10 min

David Murray se prépare pour le Championnat du monde de ski. Une telle descente requiert une préparation mentale et physique minutieuse. Personne n’est à l’abri d’une chute malencontreuse, et le résultat se joue à quelques centièmes.

Le Coureur, Don Owen, Canada, 1962, noir et blanc, 10 min

Après quoi court ce jeune espoir canadien médaillé aux Jeux de l’Empire ? Le vrai rival de Bruce Kidd, c’est Bruce Kidd, car une course n’est jamais finie. Elle n’est qu’une étape qui emporte jusqu’en soi-même, ce juge plus puissant que le chronomètre.

En présence d’Adrien Barbé (archiviste paléographe) le samedi 28 septembre