Exhibition / Museum
L'Univers de Borgès
Amériques latines
12 Nov 1992 - 1 Feb 1993
The event is over
La Bibliothèque publique d’information, à l’occasion du Cinquième Centenaire de la Rencontre des Deux Mondes, présente l’exposition L’Univers de Borgès.
Première manifestation internationale consacrée à l'écrivain argentin, ce sera l’hommage d’une grande bibliothèque à celui qui affirmait « si on me demandait ce qui a le plus compté dans ma vie, je répondrais : la bibliothèque de mon père. Il m’arrive de penser qu’en fait, je ne suis jamais sorti de cette bibliothèque ». Lieu de rencontre entre des milliers de textes et des milliers de lecteurs, la Bpi veut proposer à chaque visiteur une immersion singulière dans l’univers borgésien à travers les thèmes qui ont hanté l'écrivain tout au long de sa vie, écrivain auquel se réfèrent nombre de créateurs aujourd’hui.
L’exposition s’inscrit dans un labyrinthe qui pourrait suggérer Buenos Aires, ville quadrillée, prise entre le fleuve et l’infini. On y pénètre par le Rio de la Plata, espace en perpétuel mouvement grâce à un jeu subtil de lumières ; tout au fond, le ciel s’ouvre à l’infini sur un espace immatériel qui pourrait être la Pampa. Sur les côtés, une enfilade de miroirs démultiplie les perspectives.
L'espace d'exposition est un damier de seize cases, soit quatre thèmes principaux subdivisés en quatre facettes : Bibliothèques, Labyrinthes, Eternel retour, Mythologies. Il y a, pour le visiteur, plus d’un millier de possibilités de se déplacer. En guise de fil d’Ariane, un fil sonore peut le guider, mais c’est son propre parcours qui est la visite de l’exposition. Cette déambulation aléatoire devient un jeu borgésien de plus : il revient à chacun de faire sa propre lecture de ce puzzle et de réécrire une rencontre possible avec cette œuvre aux clés multiples.
Au centre de chacune des seize cases de ce damier, des colonnes-totems ponctuent le parcours d’un signe emblématique : boîte-écrin pour des paysages imaginaires réinventés, objet singulier ou boîte à images où défilent des photos souvenirs... Chaque case est délimitée par des vitrines en forme de livre ouvert, où sont mis en pages œuvres et documents évoquant d’une part les traces de l’œuvre de l’écrivain et d’autre part un possible musée imaginaire borgésien.
Pour le thème Labyrinthes, l’espace « Buenos Aires » offrira par exemple un totem en forme de lanterne magique où défileront des images de la ville vue ou rêvée par l’écrivain, dans les vitrines des aquarelles de Xul Solar, grand ami de Borges, des plans anciens de Buenos Aires, des albums de cartes postales, les premières éditions des poèmes de Fervor de Buenos Aires...
La dimension sonore de l’exposition est donnée par l’Ircam. Des textes de Borgès, lus en français et en espagnol par Rodolfo de Souza, sont intimement mêlés à un tissu musical dans une œuvre composée par Martin Matalon : La Rosa profunda. La musique a été réalisée et finalisée à l’Ircam de mai à août 1992. Le parcours de Martin Matalon a nécessité quatre échantillonneurs, trois synthétiseurs et a requis deux mois de travail en continu dans les studios de l’Institut, pendant lesquels il était assisté de Christophe de Couhendove. Huit musiciens se sont relayés pour enregistrer chacune des parties instrumentales.
D'après le dossier de presse
En marge de l'exposition :
- Projection du film d'Edgardo Cozarinsky, Portrait de l'écrivain en Aleph (26mn, co-production des services audiovisuels de la Bpi et du Centre Pompidou)
- Concert : Les dix-neuf milongas écrites par Borgès, interprétées par la chanteuse agentine Haydée Alba
- Cycle de conférences Borgesiana
- Programmation de films dont Borgès fit la critique dans la revue Sur et ceux que son oeuvre a inspirés.
When
every days except tuesdays