Cinema
Hommage à Carmelo Bene
26 - 30 Sep 2002
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Homme de théâtre et de cinéma remarquable, très proche de Gilles Deleuze et dont le travail a poursuivi celui d'Antonin Artaud, Carmelo Bene, décédé le 16 mars dernier, a marqué l'histoire de la culture italienne durant quatre décennies par sa capacité à surprendre, émouvoir et provoquer. Né en 1937 dans les Pouilles, il débute au théâtre en 1959 avec Caligula d'Albert Camus. L'originalité de son traitement fait aussitôt scandale à une époque où le théâtre italien est d'un académisme suffocant. Tout au long de sa carrière, il met en scène d'innombrables textes classiques, recréés par ses extraordinaires jeux linguistiques et mimiques (Salomé, Faust, Hamlet, Roméo et Juliette). Après avoir joué le rôle de Créon dans l'Œdipe Roi de Pasolini, il réalise huit films (3 courts et 5 longs) dont il assure également la production, la scénographie et le rôle principal. Bene a affronté le cinéma avec la même volonté d'agiter et de provoquer qui a marqué son expérience théâtrale. Il propose des variations de ses propres spectacles théâtraux dans un baroque délirant (dans les références thématiques mais surtout dans le style et la structure) et un surréalisme hyperbolique. Situations érudites et déclamation de poèmes, musique de Verdi, voix off, recherches linguistiques sans fin et longs plans fixes sont les éléments récurrents de son cinéma. A partir de 1974, il revient au théâtre et multiplie les expérimentations mêlant musique et poésie. En 2000, il complète son œuvre littéraire avec Ie poème I mal de' fiori.
Le Centre Pompidou rend hommage à cet artiste de la démesure, hors de toute norme, en présentant la totalité de son oeuvre cinématographique, ainsi que l'une de ses pièces mise en scène pour la télévision, filmée en vidéo.
Homme de théâtre et de cinéma remarquable, très proche de Gilles Deleuze et
dont le travail a poursuivi celui d’Antonin Artaud, Carmelo Bene, décédé le 16
mars dernier, a marqué l’histoire de la culture italienne durant quatre
décennies par sa capacité à surprendre, émouvoir et provoquer. Né en 1937 dans
les Pouilles, il débute au théâtre en 1959 avec Caligula d’Albert Camus.
L’originalité de son traitement fait aussitôt scandale à une époque où le
théâtre italien est d’un académisme suffocant. Tout au long de sa carrière, il
met en scène d’innombrables textes classiques, recréés par ses extraordinaires
jeux linguistiques et mimiques (Salomé, Faust, Hamlet, Roméo et Juliette).
Après avoir joué le rôle de Créon dans l’Œdipe Roi de Pasolini, il réalise huit
films (3 courts et 5 longs) dont il assure également la production, la
scénographie et le rôle principal. Bene a affronté le cinéma avec la même
volonté d’agiter et de provoquer qui a marqué son expérience théâtrale. Il
propose des variations de ses propres spectacles théâtraux dans un baroque
délirant (dans les références thématiques mais surtout dans le style et la
structure) et un surréalisme hyperbolique. Situations érudites et déclamation
de poèmes, musique de Verdi, voix off, recherches linguistiques sans fin et
longs plans fixes sont les éléments récurrents de son cinéma. A partir de 1974,
il revient au théâtre et multiplie les expérimentations mêlant musique et
poésie. En 2000, il complète son œuvre littéraire avec Ie poème “ I mal de’
fiori ”.