Cinema
Saltimbank
11 Jan 2012
The event is over
Séance d'ouverture de la manifestation Trafic : 20 ans, 20 films avec la projection du court essai documentaire "Sierra de Teruel, 1939" de Victor Erice et "Saltimbank" de Jean-Claude Biette. En présence de Víctor Erice (sous réserve), Raymond Bellour, Jean-Christophe Bouvet, Pierre Léon, Paul Otchakovsky-Laurens, Sylvie Pierre et Patrice Rollet.
Ouverture SIERRA DE TERUEL, 1939 chapitre 2 de la série documentaire « Mémoire et rêve », produite, écrite, réalisée et commentée par Víctor Erice Espagne / 2006 / 19´ / nb et coul. / beta numérique / vostf « Il y a des lieux qui n’existent véritablement que dans les films ; des décors marqués par le sortilège de la fiction, que les cinéastes nous emportons partout avec nous dans notre mémoire de spectateurs. C’est parfois la première chose que nous cherchons lorsque nous visitons une ville inconnue : où a eu lieu ce qui nous a tant émus, que peut-il bien rester de ce que la caméra a saisi là, un jour ?… Sierra de Teruel, 1939 est le chapitre numéro 2 d’une série à caractère entièrement documentaire intitulée “Mémoire et rêve”. Une série encore en cours de réalisation que je mène à bien moi-même, en solitaire. Elle est tournée en vidéo, au gré de mes voyages. Il s’agit d’un projet très modeste qui a pour objet d’évoquer aujourd’hui, sur les lieux où ils ont été tournés, quelques films qui présentent une signification particulière dans mon expérience de spectateur. Jusqu’à présent, j’ai tourné quatre chapitres. Le premier à Rome, consacré à Rome ville ouverte de Roberto Rossellini ; le deuxième à Barcelone et Collbato, consacré à Sierra de Teruel ; le troisième à Capri, consacré au Mépris de Jean-Luc Godard ; le quatrième (non encore monté) à Kyoto, consacré à Kenji Mizoguchi. » Víctor Erice SALTIMBANK de Jean-Claude Biette France / 2002 / 92´ / coul. / 35 mm / vof avec Jeanne Balibar, Jean-Christophe Bouvet, Jean-Marc Barr, Micheline Presle, Michèle Moretti, Marilyne Canto, Pascal Cervo Bruno Saltim est cadre dans une banque dirigée par son frère cadet, Frédéric. Il a obtenu, en contrepartie de son renoncement au poste suprême, le financement d’un théâtre. On y prépare deux spectacles : Oncle Vania de Tchekhov et Esther de Racine, lorsque le directeur de la banque annonce des restrictions sur le train de vie de ses employés, qui n’épargnent pas Bruno. Bruno tente de convaincre sa nièce, la belle Vanessa, de jouer Esther au théâtre, tandis que Frédéric veut en faire son assistante de direction. « Pour Trafic, pour tous ceux qui ont eu la chance de le connaître, Jean-Claude Biette était un ami non dispensable. Après sa mort – une crise cardiaque, en pleine nuit, en 2003, il avait soixante ans –, il fallut inventer, pour ne pas le perdre, une nouvelle forme de conversation téléphonique interminable. Merveilleux dialogueur, Jean-Claude savait partager avec ses amis le banquet pour l’échange des joies de la parole. On y riait bien. C’était aussi l’auteur idéal pour une revue de cinéma : cinéaste et critique. Du cinéma, il savait quelque chose parce qu’il en avait vu, en voyait, savait en écrire (ses recueils de textes, Poétique des auteurs, Cinémanuel et Qu’est-ce qu’un cinéaste ?, le prouvent), parce qu’il désirait en faire, et en faisait. Le cinéma qu’il faisait connaissait le cinéma des autres et y bataillait sa place, quitte à se situer dans des marges où la liberté d’exister pouvait encore lui être garantie. Saltimbank est le dernier de ses sept longs métrages. Sa dernière déclaration d’amour aux acteurs, au théâtre, et aussi l’ironie inquiète que lui inspire le pouvoir des banques. » Sylvie Pierre Séance semi-publique en présence de Víctor Erice (sous réserve), Raymond Bellour, Jean-Christophe Bouvet, Pierre Léon, Paul Otchakovsky-Laurens, Sylvie Pierre et Patrice Rollet
When
From 8pm