Discussion avec Lars von Trier en visioconférence

Le cinéaste revient sur l'ensemble de son oeuvre avec Pascal Mérigeau, critique au Nouvel Observateur, par visioconférence, en direct de Copenhague.

Christine Masson, journaliste à France Inter, lui adressera les questions du public dans la salle, à Paris.

Discussion précédée de la projection de courts métrages amateur, réalisés par Lars von Trier lorsqu'il était adolescent, et suivie de films inédits tournés au cours de ses études à l'École danoise de cinéma.

Avec le soutien du projet CO-ME-DI-A (EACEA - Projet Culture 2007-2013 de l'Union européenne).

Programme de courts métrages inédits accompagnant la discussion

- Films amateurs :

« J'ai commencé à faire des films vers dix, douze ans. J'ai vite su que c'était ce que je voulais faire. C'était amusant d'essayer d'inventer une histoire et de s'occuper de tous les aspects matériels du cinéma [...] J'ai toujours été obsédé par la technique. Et la caméra de ma mère, une petite Elmo standard 8 millimètres, présentait de nombreuses possibilités. On pouvait rembobiner, régler la vitesse, faire des plans-séquences et des surimpressions. [...] J'avais des idées très complexes quant à ce que je voulais faire. » Lars von Trier, Entretiens avec Stig Björkman, éd. des Cahiers du cinéma.

Le voyage à Squashland

Turen til Squashland

Danemark / 1967 / 1' / coul.

Le tout premier film réalisé par Lars von Trier à 11 ans, une animation image par image.

Bonne nuit, trésor

Nat, skat

Danemark / 1968 / 1' / coul.

Un braquage de banque. Le titre est un jeu de mots que l'on peut traduire à la fois comme « bonne nuit, trésor » et « trésor nocturne ».

Pourquoi fuir ce dont tu ne peux t'échapper ?

Hvorfor flygte fra det du ved du ikke kan flygte fra ?

Danemark / 1970 / 7' / coul. / vostf

Un jeune homme est écrasé par un camion. Un de ses camarades s'enfuit, terrifié. L'accidenté se relève et se lance à sa poursuite.

Une fleur

En blomst

Danemark / 1971 / 7' / nb

Un garçon tente de sauver une fleur de la destruction, en vain. Sa générosité le conduit à sa propre perte.

- Films d'études réalisés à l'école du cinéma

Production I : la mort

Produktion I : Døden

Danemark / c. 1979 / 5'/ nb / vostf

Un visage de femme immobile, un accidenté dont la vie défile avant qu'il ne passe dans l'autre monde : les signes de la mort sont là, réunis, mais les apparences sont parfois trompeuses.

Exercice de cadrage

Centerlinie øvelse

Danemark / c. 1979 / 1' / nb

Un très court film d'horreur.

Production II

Produktion II

Danemark / 1979 / 10' / nb / vostf

Dans un aéroport, une jeune femme attend en vain et s'interroge sur la trace qu'elle laissera dans le monde.

Production III : le deuxième voyage de Marsja

Produktion III : Marsjas anden rejse

Danemark / 1980 / 18' / nb / vostf

Avec Baard Owe, Berrit Kyorning

Un homme prend un plaisir sadomasochiste à faire souffrir sa femme en lui rappelant le souvenir traumatique d'un voyage en avion. Un film noir d'inspiration hitchcockienne.

Nocturne

Danemark / 1980 / 8' / nb et coul. / vostf

Avec Yvette Weisbacher (la femme,) Annelise Gabold (voix de la femme), Solbjørg Højfeldt (voix téléphonique)

Par une chaude nuit d'été, une jeune femme émerge d'un cauchemar. Elle a tout lieu d'être angoissée : elle souffre d'une maladie oculaire qui menace de la rendre aveugle.

« J'ai développé une technique à partir de Nocturne, et dans Images d'une libération. Tout le son était postsynchronisé. Je voulais séparer le langage corporel de celui de la voix, qui ne devait pas correspondre au premier. Cela a contribué au climat d'irréalité auquel j'aspirais dans mes films. » Lars von Trier, Entretiens avec Stig Björkman, éd. Cahiers du cinéma.