Debate / Meeting
L'architecture entre raison et fascisme
Adalberto Libera et l'architecture rationaliste en Italie
15 Sep 2001
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Comment un courant novateur qui nourrit l'ambition d'inventer une architecture italienne moderne et de répondre aux aspirations de la société, a-t-il pu s'inscrire dans le système de domination culturelle d'un régime totalitaire ?
Le colloque qui accompagne l'exposition consacrée à Adalberto Libera, offre une occasion de remettre sur le métier la question des rapports entre architecture et pouvoir politique, et singulièrement entre architecture et système totalitaire.
La question pourrait être la suivante : comment un courant novateur qui nourrit l'ambition d'inventer une architecture italienne moderne et de répondre aux aspirations de la société, a-t-il pu s'inscrire dans le système de domination culturelle d'un régime totalitaire ?
Soit donc le fascisme italien dont un des traits originaux réside justement dans une capacité singulière à satelliser, au profit d'une logique totalitaire, des courants intellectuels et artistiques très divers, parfois opposés, dotés d'une histoire propre. Le mouvement rationaliste n'est pas le dernier à déployer ses efforts pour bénéficier de l'appui du pouvoir et conquérir des positions de force. Il obtient d'ailleurs dans une première période des succès tout à fait notables, jusqu'au tournant de la fin des années 30 où le régime tranche franchement en faveur de l'académisme.
Il demeure crucial de s'interroger sur la signification de cette tentative.
Simple opportunisme de circonstance ? Illusion sur la capacité du fascisme à instaurer une modernité, ainsi radicalement coupée de ses attributs démocratiques ? Ou, conviction qu'il existe un lien entre un certain ordonnancement architectural et le régime autoritaire, sinon totalitaire, qui pourrait le favoriser, voire l'imposer. Questions d'autant plus importantes que l'architecture rationaliste demeure, après la chute du fascisme, une référence incontournable.
When
2pm - 6pm