Bernard Pagès

Cette rétrospective des sculptures de Bernard Pagès, en marge du groupe Supports-Surfaces, met l’accent sur des temps particuliers de l’œuvre : période des séries, période des assemblages maçonnés et travaux actuels sur les Colonnes.

Réalisés à la fin des années 60, ses premiers travaux significatifs, par lesquels commence cette exposition, sont des énumérations systématiques des modes de travail sur le bois ou les autres matériaux du sculpteur : séries de branches assemblées entre elles au moyen de toutes les ligatures possibles (de la corde ou du lacet de cuir au feuillard métallique ou à la maçonnerie), variations sur une même longueur de fil de fer déformé de toutes les façons possibles… Nul arbitraire pourtant dans ces modes d’intervention qui sont ceux d’un savoir traditionnel, celui du paysan et de l’artisan. C’est par là sans doute que Bernard Pagès né en 1940 à Cahors rejoint la tradition ancestrale qu’il a quittée pour s’installer en 1964 dans l’arrière-pays niçois.

Ce n’est qu’avec les assemblages en maçonnerie, réalisés en 1975 et présentés pour la première fois à la Biennale de Paris, que l’œuvre de Bernard Pagès atteindra vraiment une dimension monumentale. […]

Depuis deux ans, c’est exclusivement sous forme de Colonnes que se présente le travail de Pagès. Colonnes coiffées de pierre ou de bois d’olivier, bariolées dans un délire d’écriture qui va jusqu’au baroque et démontre bien que cette œuvre, même si elle tire ses origines d’une analyse formaliste de la peinture, n’a jamais perdu de vue le souci expressif qui sépare l’artiste de l’artisan.

D'après le communiqué de presse