Cinema
Takeshi Kitano, l'imprévisible
12 Jun 2010
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Pour la série "Cinéma, de notre temps", Jean-Pierre Limosin fait un portrait de Takeshi Kitano, qu'il connaît déjà, en provoquant une rencontre avec Shiguéhiko Hasumi, doyen de l'Université de Tokyo, philosophe, spécialiste de littérature française et cinéphile érudit, l'un des tout premiers à reconnaître le cinéaste au Japon, où sa carrière de comique fait obstacle.
« De cette proximité qu'il entretient avec Kitano, qu'il a déjà fait tourner comme acteur dans Tokyo Eyes, d'abord par l'intermédiaire de Hasumi, ensuite par une sorte d'alchimie personnelle dont il semble découvrir le secret en chemin, Limosin ne tire aucun effet inutile. Il en fait simplement la matière même de son film, au point que celui-ci se transforme peu à peu en une sorte d'autoportrait de Kitano, non par imitation stylistique, mais plutôt par empathie, comme si Limosin se métamorphosait peu à peu en interprète du cinéaste, capable de le mettre en situation de s'exposer comme il ne l'avait jamais fait auparavant. »
T. Jousse, « Kitano intime », "Cahiers du cinéma", nº 535, mai 1999.
Pour la série Cinéma, de notre temps, Jean-Pierre Limosin fait un portrait de
Takeshi Kitano, qu’il connaît déjà, en provoquant une rencontre avec Shiguéhiko
Hasumi, doyen de l’Université de Tokyo, philosophe, spécialiste de littérature
française et cinéphile érudit, l’un des tout premiers à reconnaître le cinéaste
au Japon, où sa carrière de comique fait obstacle.
« De cette proximité qu’il entretient avec Kitano, qu’il a déjà fait tourner
comme acteur dans Tokyo Eyes, d’abord par l’intermédiaire de Hasumi, ensuite
par une sorte d’alchimie personnelle dont il semble découvrir le secret en
chemin, Limosin ne tire aucun effet inutile. Il en fait simplement la matière
même de son film, au point que celui-ci se transforme peu à peu en une sorte
d’autoportrait de Kitano, non par imitation stylistique, mais plutôt par
empathie, comme si Limosin se métamorphosait peu à peu en interprète du
cinéaste, capable de le mettre en situation de s’exposer comme il ne l’avait
jamais fait auparavant. »
T. Jousse, « Kitano intime »,Cahiers du cinéma, nº 535, mai 1999
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From 5pm