André Gervais : Du Ready-Made au général

Le 20e siècle vient de s'achever et nous continuons à ranger dans la catégorie "art moderne" toutes sortes d'éléments disparates dont certains datent du début du siècle et d'autres de la saison dernière, dont certains relèvent des traditions les plus classiques des arts plastiques et d'autres de la brocante d'objets utilitaires neufs ou cassés, dont certains nous semblent "beaux" et d'autres affreusement "laids". Comment se fait-il que, parvenus au-delà d'un siècle si riche en courants artistiques, nous soyons à peu près incapables d'y voir clair ? Ce cycle qui tente de proposer un bilan du 20e siècle traitera des questions suivantes : Écrire l'histoire de l'art du 20e siècle ; le destin esthétique de la psychanalyse ; le culte moderne des images ; textes de l'art/arts du texte ; usages de l'ailleurs ; l'enseignement du passé ; penser l'art abstrait.

André Gervais : Du ready-made en général

Le ready-made, issu de la peinture dans les années 1910, serait devenu une sculpture dans les années 1960. Mais le statut de la chose "inventée" par Duchamp vacille, dira la critique, de l'œuvre d'art au "coup de force". Qu'en est-il du côté de la littérature, de Lautréamont à Ponge, entre autres? Est-il possible d'avoir un regard d'ensemble sur ces données ?

Né à Montréal en 1947, poète et essayiste, André Gervais enseigne la littérature à l'Université du Québec à Rimouski. Il est également codirecteur de la revue "Tangence".

Quelques ouvrages: La raie alitée d'effets. A propos de Marcel Duchamp, Hurtubise HMH, 1984; La nuit se lève, poésie, le Noroît, 1990; Petit glossaire des termes en "texte", Lettres modernes Minard, 1998; C'est Marcel Duchamp dans "la fantaisie heureuse de l'histoire", Jacqueline Chambon, 2000.