Exhibition / Museum
Ed Paschke
13 Dec 1989 - 11 Feb 1990
The event is over
Cette exposition est consacrée à l’artiste américain Ed Paschke. Il s’agit de sa première rétrospective en Europe organisée avec l’Art Institut of Chicago.
Né en 1939, Ed Paschke est le témoin de la montée en puissance de la société américaine. Ses premières œuvres, qui datent de 1968, forment de vastes fresques qui mettent en relief les symboles de cette culture dominante, dans ses aspects positifs comme dans ce qui est volontairement occulté. Tout ce qui est provocant dans cette société puritaine est mis en exergue : la violence, le sexe ; et aussi les acteurs et les données d’une histoire en perpétuel mouvement, présentés tantôt de manière parodique et outrancière, tantôt avec objectivité et optimisme sans que l’on puisse vraiment faire la différence.
Dans ses œuvres du début, l’artiste a une manière de peindre calquée sur le travail « mécanique » du Pop Art, en projetant des images sur un écran, des reproductions souvent répétitives, imprimées sur les couvertures des magazines ou apposées sur les murs de la ville, toujours destinées au plus grand nombre. [… Mais] grâce à cette interprétation de la réalité, naissent des visions expressives et intimes qui se placent hors des canons de l’esthétique formelle et notamment du Pop Art.
A l’écoute de son époque, Paschke prend, à partir de 1977, ses exemples dans les images différées de la télévision. Les œuvres de cette période, aussi construites que les précédentes, s’inscrivent de plain-pied dans la société électronique, dans ce village global cher à Mac Luhan. […] Les hommes et les événements semblent se confondre.
Avec ces images chatoyantes d’ondes colorées et de trames linéaires, Paschke rejoint les préoccupations d’un certain nombre d’artistes d’aujourd’hui. En réalisant des portraits collectifs dans des mises en scène précises, il s’intéresse au contexte social et aux modes de vie contemporains. Autant d’attitudes convenues, de banalités visuelles, qui touchent le spectateur dans son quotidien et qui vont à la rencontre de sa perception.
D’après Jean-Pierre Bordaz, Le Magazine, n°54, 15 novembre 1989-15 janvier 1990
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every days except tuesdays