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Dear Diana

1970

Niki de Saint Phalle

Commencée à la fin des années 1960, cette série de planches intitulée Dear Diana reflète de manière ironique la vie d’une jeune femme libre et rebelle des années hippies.

L’artiste confie à une amie complice – probablement imaginaire – ses voyages à Paris, Londres, Marrakech et Rome. Le titre peut également se référer à Diane, déesse de la chasse issue de la mythologie gréco-romaine. Ici, Niki de Saint Phalle met en avant ses récits de voyages et ses rencontres. L’œuvre apparaît comme une épopée initiatique en solitaire.

Ses illustrations légères reflètent une période influencée par les courants hippies prônant le voyage, l’autonomie et la liberté. Sur cette planche, ses dessins se présentent sous la forme d’un journal intime. L’artiste fait l’usage de diverses techniques telles que le feutre, le stylo, la craie, le crayon de couleur ou encore la mine graphite. Les traits sont colorés, l’écriture irrégulière dans une esthétique joyeuse et généreuse – déjà mise en place dans la série des Nanas

L’artiste aime raconter des histoires imaginaires en s’inspirant du monde qui l’entoure, marqué notamment par la lutte pour l’émancipation des femmes.

La série Dear Diana (dont une planche de 1969 est conservée au Musée d’art moderne et contemporain de Nice, dit MAMAC) s’inscrit dans l’ambiance contestataire de la fin des années 1960, et plus particulièrement dans les luttes du Women’s Liberation Movement (Mouvement de libération des femmes).

Le Musée national d’art moderne conserve un dessin original de Dear Diana, ainsi que son tirage sérigraphique.