Exposition / Musée
Kurt Schwitters
24 nov. 1994 - 20 févr. 1995
L'événement est terminé
Cette exposition est consacrée à l’artiste allemand Kurt Schwitters (1887-1948).
Intitulée « Enfin à Paris ! » il s’agit d’une importante rétrospective, la première jamais consacrée à cet artiste en France. Elle comprend environ 300 œuvres (peintures, collages, assemblages, sculptures, typographie et poésie sonore) qui n’ont, pour l’essentiel, jamais été montrées en France. […]
C’est l’ensemble de tous ces arts qu’il a qualifié d’un nom forgé pour l’occasion, Merz, avec un but avoué : réaliser l’œuvre d’art totale, le Gesamtkunstwerk. […]
Elle rend compte de la richesse, de l’originalité et de la profondeur de l’œuvre de Kurt Schwitters en la présentant dans sa continuité de 1910 à 1947 et dans touts ses aspects, jusqu’au Merzbau reconstitué d’après les documents de l’époque.
L’exposition se présente ainsi :
- Salle 1 : tableaux à l’huile (natures mortes, portraits, paysages, abstractions)
- Salle 2 : dessins de 1918-19 témoignant du passage de Schwitters de l’expressionnisme au dadaïsme
- Salle 3 : collages et assemblages de 1918 et 1920
- Passage de la salle 3 à la salle 4 : marqueterie (coffrets en bois)
- Salle 4 : collages de 1929 à 1921
- Salle 5 : Dadaïsme, Constructivisme, Abstraits de Hanovre (groupe fondé en 1927 par Kurt Schwitters avec Vordemberge-Gildewart, Jahns, Bucheheister et Domela)
- Salle 6 : collages, reliefs en bois, sculptures de 1921 à 1923
- Salle 7 : collages de 1923 à 1930-33
- Salle 8 : assemblages et peintures constructivistes, sculptures
- Salle 9 : reconstruction partielle du Merzbau et documents sur Hanovre
- Salle 10 : sculptures et œuvres de grand format
- Salle 11 : collages, assemblages et huiles
- Salle 12-13-14 : sculptures, assemblages et collages
- Salle 15 : tableaux figuratifs peints en Norvège et en Angleterre de 1930 à 1947 (portraits et paysages)
Pour montrer l’interdépendance des disciplines, le Centre présente, parallèlement à l’exposition, des manifestations autour de l’œuvre littéraire de Kurt Schwitters : des récitals de poésie, du théâtre, un atelier pour enfants, une soirée en hommage à la Ursonate, de la danse, un concert et des conférences…
Autant de manifestations qui donneront vie aux réalisations de Schwitters, [et montreront leur actualité].
Influence directe ou intuition du futur, le travail de Kurt Schwitters est présent dans un grand nombre d’œuvres contemporaines : les machines de Tinguely, les accumulations d’Arman, les sculptures de Claes Oldenburg ou les assemblages de Rauschenberg… Le mouvement Fluxus, tous les artistes de la performance, se reconnaissent dans la personnalité de Schwitters. On lui doit également les premiers « environnements » même si le terme n’existait pas encore.
Kurt Schwitters a « dépassé » le dadaïsme, après en avoir été le plus illustre représentant. Et sans être jamais lié à aucun de ses groupes […]. Influencé dans une première période par le cubo-futurisme et l’expressionisme, puis devenu abstrait, dadaïste et « Merz », sensible à partir de 1922-23 au constructivisme et au néo-plasticisme, [dans] la dernière partie de sa vie, après 1930 alors qu’il est marqué par les épreuves, l’exil et la maladie, [il] connaîtra encore des expériences nouvelles, où le dérisoire le dispute souvent au misérable, et qui préfigurent l’avenir. […]
Ce qui frappe, en même temps que son inépuisable énergie créatrice et sa hauteur de vues, ce sont la puissance et l’originalité avec lesquelles il aborde toutes les formes d’expression, inventant à chaque occasion et leur imprimant sa marque de façon définitive.
D’après Serge Lemoine, Le Magazine, n°84, 15 novembre 1994-15 janvier 1995, et le Dossier de presse
L’exposition sera ensuite présentée à l’Instituto Valenciano de Arte Moderno, en Espagne, au printemps 1995, puis au Musée de Grenoble, à l’automne 1995.
Quand
tous les jours sauf mardis