Exposición / Museo
Move 2018
Danse, performance, images en mouvement

El evento ha terminado

MOVE, manifestation annuelle lancée en 2017 s’inscrit à l’intersection de la danse, de la performance et de l’image en mouvement en imaginant un espace et un temps de réflexion sur les modes d’exposition de la performance : dans la durée, avec la participation des publics et dans des espaces traditionnellement non dévolus à la danse. En exposant la performance dans ces nouveaux lieux, MOVE questionne la chorégraphie sociale de l’institution muséale, ses codes, ses mouvements, ses usages.
Pour cette deuxième édition, MOVE propose des œuvres qui abordent la question du corps critique au sein d’un monde où il semble de plus en plus urgent pour les artistes de se confronter aux enjeux actuels marqués par des crises politiques ou identitaires, ainsi qu’aux conditions néo libérales de vie et de production auxquelles nous sommes confrontés. Les artistes présentés dans MOVE investissent le corps comme des sites pour imaginer, pratiquer et mettre à l’épreuve ces conditions.
De la critique institutionnelle exercée par des corps aux gestes ralentis, à une évocation critique du discours et de la gestuelle des politiciens, à des corps se confrontant aux traumas en abordant des questions identitaires évoquant dans le même temps mémoires ou récits personnels, MOVE présente différentes propositions d’artistes opérant une forme de « singularité » (selon le critique André Lepecki) et réagissant aux différents rapports de domination et systèmes d’oppression à l’œuvre aujourd’hui. En produisant des pratiques inattendues, cette singularité porte en elle une forme d’étrangeté qui produit un outil analytique sur ces conditions de vie. Face à ces traumas, il sera également question de réparation et de soin, de revendication et de réappropriation de son corps par l’action physique ou de danse thérapie et de gestes qui soignent.
Dans ce cadre, MOVE s’associe cette année avec la Fondation Calouste Gulbenkian à Paris qui traite dans une exposition présentée dès le mois de mars, « Talismans – le désert entre nous n’est que du sable » des questions de résilience et de reconstruction.
Parmi les temps forts de l’édition 2018, Maria Hassabi présente STAGING :Solo #2, installation live en continu pour un danseur présentée au Forum -1 du Centre Pompidou. Performance jouant sur la lenteur et la précision des gestes des performeurs, entre déplacement et immobilité, elle questionne notre rapport au spectacle et à la mise en scène de corps performatifs dans l’espace muséal.
Au Forum et au Forum -1, Liz Magic Laser présente Handle / Poignée consistant en une performance, un film et des ateliers qui proposent une cosmologie politique pour appréhender et réhabiliter les relations entre libéraux et conservateurs. Cette performance interactive se pense comme un centre d'analyse et de traitement de la personnalité où le public pourra apprendre le mouvement thérapeutique développé pour sa typologie : le parent disciplinaire, le parent nourricier, l'enfant obéissant et l'enfant rebelle.
Dans le Forum -1, Vidéodanse regroupant films de danse et films d’artistes rythme la manifestation en posant la question de la danse comme pratique de résistance et celle d’un corps critique, remettant en question une représentation normée du corps dansant à travers un évitement des catégorisations et des stéréotypes.
En salle, un programme de performances regroupe Laëtitia Badaut Haussmann, Pedro Barateiro, Hannah Black, Bonaventure et Ebba Fransen Waldhör, boychild + Jack Halberstam et Francisco Tropa. Parmi ces propositions, Paul Maheke travaille les questionnements à l’œuvre autour des imaginaires du corps noir ou queer, Francisco Tropa apporte un regard plus existentiel sur le corps avec la performance Géant au cours de laquelle l’intégralité d’un squelette humain, moulé en bronze est reconstitué précisément os par os. Pedro Barateiro interroge notre système de vie sur la planète, utilisant une voix manipulée, entre humain et machine, pensée comme vecteur d’un message à la fois poétique, écologique et politique. Boychild et Jack Halberstam présentent une lecture performance déconstruisant le travail de boychild sous la forme d’une interprétation à la fois intime et stylistique évoquant ses influences, de la danse Butoh au théatre queer.
Enfin plusieurs événements « parole » rythmeront la manifestation avec notamment l’organisation d’un séminaire conçu par Marion Boudier et Chloé Dérechy avec les universités Paris 8 et le Théâtre Nanterre Amandiers sur les notions de « performer les savoirs » ou des artistes-chercheurs et une rencontre autour de « L’Observatoire des Passions » entre Philippe Mangeot, Paul B. Preciado et Volmir Cordeiro sur la passion d’être un-e autre.
Quando
Le 7 juin 2018 de 18h à 21h
Du 8 au 24 juin 2018 de 11h à 21h
Dónde
Programme Move 2018
Exposition
Maria Hassabi, STAGING : Solo #2, 2017. Installation live (11h-21h)
Liz Magic Laser, Handle/Poignée, 2018. Performance (14h-19h) et installation live (11h-21h)
Paul Maheke, Mutual Survival Lorde Manifesto, 2015 (installation vidéo)
Lili Reynaud Dewar, My Epidemic, (Teaching Bjarne Melgaard’s class), 2015 et Teeth, gums, machines, future, society (One Body Two Souls), 2017 (projection vidéo)
Vidéodanse
Nadia Beugré, Cecilia Bengolea, Julien Creuzet, Juliana Huxtable, Latifa Laâbissi, Klara Liden, Anna Halprin, Frédéric Nauczyciel, Robyn Orlin
Performances en salles
boychild + Jack Halberstam, Laëtitia Badaut-Haussmann, Hannah Black, Pedro Barateiro, Paul Maheke, Francisco Tropa
Parole
Frédéric Nauczyciel : Voguing et corps critique.
L’observatoire des Passions, avec : Philippe Mangeot, Paul B. Preciado et Volmir Cordeiro.
Performing Knowledge / Performer les savoirs, colloque et workshops conçus par Chloé Dérechy et Marion Boudier
Rencontre autour d’Anna Halprin et du travail de Liz Magic Laser
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