Espectáculo / Concierto
Move | Laëtitia Badaut Haussmann
Light my Lucky, seconde
17 jun 2018
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Performance : Laëtitia Badaut Haussman
Light my Lucky, seconde, 2018
Light my Lucky, seconde est une performance qui s’inscrit dans la recherche de Laëtitia Badaut
Haussmann sur le design, l’architecture et le genre au coeur de l’univers Playboy. Light my Lucky,
seconde est une nouvelle version d’un projet polyphoniques présenté à la FIAC en 2015 dans le cadre d’IN PROCESS. Light my Lucky, seconde redonne voix aux premiers textes de la revue PLAYBOY, rédigé par Hugh Heffner sur le concept du penthouse dont une des visées fût la dé-féminisation de l’espace domestique ainsi que la dé-domestication de la féminité pour reprendre les termes de Paul B. Preciado.
Ce nouvel espace a été pensé comme zone de chasse, donc de camouflage : « l’appartement pour célibataire est, certes, une scène hétérosexuelle, mais, rempart contre la menace matrimoniale, il doit également être un territoire méticuleusement ségrégué en termes de genre. (...) l’espace postdomestique du play-boy est une niche technicisée et ultra-connectée à des réseaux de communication, consacrée à la production du plaisir=travail=loisir=capital. (...) il suffit que l’invitée pénètre dans le penthouse pour que chaque meuble et chaque objet de design se réveille et fonctionne comme un piège destiné à faciliter la jouissance de ce que le magazine appelle le sexe instantané ». En effet, le magasine ne se contenta pas d’illustrer le design, il en fit sa source motrice, comme le souligne Nikola Jankovic dans l’Univers Playboy. La performance, séquencée par une iconographie de recherchr et fondée un collage de textes de différentes sources, sonde la résonance contemporaine de l’idéologie des premiers playboy.
Laëtitia Badaut Haussmann poursuit une recherche au croisement de plusieurs champs dont la domesticité, la psychologie et le féminisme. Sa pratique porte essentiellement sur le design et son histoire comme expression sociale et politique. Portée par une réflexion sur les formes du récit, les rapports d’analogies et de macrostructures, ses oeuvres fonctionnent comme autant d’apparitions et de réminiscences. Diplômée de l’École Nationale Supérieure d’Arts de Paris-Cergy en 2006, elle est lauréate du prix AWARE 2017 (Archives of Women Artists, Research and Exhibitions). Son travail a fait l’objet de nombreuses expositions personnelles ou collectives, comme à la Passerelle, Brest (2015) ou au Palais de Tokyo, Paris (2012).
Quando
19:00 - 20:00