Exposición / Museo
Passeurs (1ère partie)
Expositions-dossiers réalisées à partir des collections du Musée national d’art moderne
27 may - 21 dic 2015
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Des expositions-dossiers, signalées par une couleur grise, ponctuent et intensifient le parcours de visite, offrant de multiples perspectives sur l’histoire de l’art moderne. Renouvelés tous les six mois, ces modules de différents formats explorent une problématique commune. Les deux premières séquences, au second semestre 2015 puis au premier semestre 2016, sont consacrées à ces grands « passeurs » que sont les historiens et critiques d’art, amateurs éclairés ou penseurs du temps dont le regard, le goût et l’amitié avec les artistes ont contribué de manière décisive à forger l’art du 20e siècle. À travers leurs points de vue particuliers, ces personnalités ont donné à voir et lire les oeuvres modernes. Leur rendre hommage au coeur d’un parcours de visite reposant sur les grands jalons de l’art moderne permet de proposer des moments d’intensité singuliers susceptibles d’interroger la façon dont s’écrit et se bâtit l’histoire de l’art.
Georges Duthuit, Blaise Cendrars, Guillaume Apollinaire, Jean Cocteau, Will Grohmann, Louis Aragon, André Breton, Georges Bataille, Jean Paulhan, Michel Ragon, Pierre Restany, Carla Lonzi et André Bloc sont autant de passeurs singuliers animés par une inaltérable curiosité. Attentifs à la nouveauté, audacieux dans leurs choix, ils sont de véritables découvreurs. Duthuit sera l’un des premiers à saluer l’oeuvre de Bram Van Velde, Sam Francis ou Jean-Paul Riopelle. Ragon soutient pour sa part les artistes de CoBrA, de l’art informel ou de l’art brut – et ce dès leurs débuts – avant de s’intéresser à l’architecture, discipline répondant à ses convictions politiques. Personnalités souvent magnétiques aux prises de position fortes, certains rassemblent autour d’eux des constellations d’artistes, comme Breton, père du surréalisme, ou Restany, instigateur du Nouveau Réalisme. Parfois eux-mêmes créateurs, notamment poètes ou écrivains, à l’instar de Cendrars, Apollinaire, Cocteau et Aragon, ils se lancent avec les artistes de leurs temps dans l’expérience de la modernité.
Fruit d’un travail collectif réunissant les équipes du Musée, ces expositions-dossiers font l’objet d’un accompagnement particulier. Les Cahiers du Musée national d’art moderne consacrent à chaque séquence un hors-série semestriel, tandis que des conférences et des journées d’études spécifiques sont organisées au Centre Pompidou.
Georges Duthuit, 1891-1973
Matisse et l’art byzantin, les sources d’une poétique de l’art moderne (commissaire de l'exposition : Cécile Debray)
Blaise Cendrars, 1887-1961
Poète et aventurier: Jean-Michel Bouhours et Nathalie Ernoult
Guillaume Apollinaire, 1880-1918
Poète de la modernité et défenseur des avant-gardes (commissaires de l'exposition : Brigitte Léal et Ariane Coulondre)
Jean Cocteau, 1889-1963
Exercices en admiration: Christian Briend
Will Grohmann, 1887-1968
Un critique entre l’Allemagne et la France (commissaire de l'exposition : Angela Lampe)
André Breton, 1896-1966
42, rue Fontaine (commissaires de l'exposition : Jean-Michel Bouhours et Camille Morando)
Louis Aragon, 1897-1982
Du surréalisme au communisme (commissaire de l'exposition : Clément Chéroux)
Georges Bataille, 1897-1962
D’Acéphale au Grand Transparent: surréalisme et mythologie moderne (commissaire de l'exposition : Didier Ottinger)
Jean Paulhan, 1884-1968
Dans le secret de la peinture moderne (commissaire de l'exposition : Anne Lemonnier)
Michel Ragon, né en 1924
Itinéraire d’un visionnaire (commissaires de l'exposition : Marie-Ange Brayer et Jean-Michel Bouhours)
Pierre Restany, 1930-2003
Le militantisme à l’oeuvre (commissaire de l'exposition : Sophie Duplaix)
André Bloc, 1896-1966
Entre art et architecture (commissaires de l'exposition : Marie-Ange Brayer et Anne-Marie Zucchelli)
Quando
11:00 - 21:00, todos los días excepto martes
Dónde
Louis Aragon, 1897-1982 : Du surréalisme au communisme
Né en 1897, Louis Aragon prend part dans les années 1920 aux activités dadaïstes, puis surréalistes. Adhérent du Parti communiste au début de l’année 1927, il participe en 1930 au Congrès des écrivains révolutionnaires à Kharkov, où il se désolidarise du surréalisme. À son retour d’Union soviétique, il publie le poème Front rouge, dont la violence – « Descendez les flics, camarades [...] Feu sur Léon Blum » – lui vaut d’être condamné pour appel au meurtre. C’est l’« Affaire Aragon » qui est à l’origine de plusieurs tracts et pamphlets surréalistes. Mais, contrairement à la plupart des autres membres du groupe qui quittent le Parti, Aragon lui reste fidèle et occupe des postes à responsabilités dans les journaux communistes : Commune, Ce soir ou Les Lettres françaises.
En 1935-1936, Aragon organise plusieurs cycles de conférences sur le réalisme, qui constituent de rares grands débats d’idées dans le domaine de l’art durant cette décennie.
Georges Bataille, 1897-1962 : D’Acéphale au Grand Transparent: surréalisme et mythologie moderne
La fondation d’une mythologie moderne est consubstantielle au projet surréaliste. Les réflexions des ethnologues, qui constituent l’essentiel du comité de rédaction de la revue Documents fondée par Georges Bataille en 1929, contribuent à placer la question mythologique au coeur du surréalisme des années trente. Il revient à George Bataille d’avoir voulu actualiser les rituels sociaux, en lesquels Marcel Mauss et ses élèves ont vu les agents de la cohésion des sociétés primitives. La revue Minotaure, créée en 1933, rapproche les deux tendances du surréalisme incarnées par André Breton et par Georges Bataille. En 1937, Georges Bataille et André Masson créent Acéphale, premier mythe surréaliste, promu par une revue que double une « société secrète », soudée par un rituel « sacrificiel ». L’exil américain du surréalisme pendant la Seconde Guerre mondiale voit la conversion publique du mouvement à la mythologie. L’exposition qu organise André Breton à New York en 1942 a pour sous-titre : « De la survivance de certains mythes et de quelques autres mythes en croissance ou en formation ». « Le surréalisme en 1947 », exposition qui marque le retour d’André Breton sur la scène parisienne, est toute entière vouée à la question mythologique. Au coeur du dispositif muséographique inventé par Marcel Duchamp apparaît Le Grand Transparent, figure monumentale sculptée par Jacques Hérold.
André Bloc, 1896-1966 : Between art and architecture
Ingénieur, architecte, artiste, éditeur, critique, André Bloc fonde en 1930 la revue L’Architecture d aujourd’hui qui cristallise les débats critiques de l’après-guerre et diffuse le « modernisme international ». Il fonde ensuite la revueArt d’Aujourd’hui (1949) qui devient Aujourd’hui (1955-67), défendant la synthèse des arts. En 1951, André Bloc s’inscrit dans le courant spatialiste et fonde avec Félix del Marle le groupe Espace, qui a pour but l’intégration des arts dans l’architecture afin « de favoriser la collaboration indispensable du peintre, du sculpteur et de l’architecte ». Bloc met en oeuvre un dialogue syncrétique avec les avantgardes modernes, en particulier le néo-plasticisme des années 1920, avant d’évoluer à la fin des années 1950 vers une approche sculpturale de l’architecture.
Dans les années 1950, André Bloc transforme sa propre maison à Meudon en terrain d’expérimentation de la synthèse des arts, concevant lui-même la polychromie murale, le mobilier, etc. Il accomplit cette symbiose entre architecture et sculpture avec les Habitacles, qu’il réalise dans son jardin à partir de 1962, et sa maison (1966) à Carboneras en Espagne.
Will Grohmann, 1887-1968 : Un critique entre l’Allemagne et la France
« Ce qui me captivait, c’était ce que je ne comprenais pas ».
Pendant plus de 50 ans, de la Grande Guerre à sa mort en 1968, Will Grohmann accompagne le développement de l’art allemand et international en tant que critique, historien de l’art, collectionneur et commissaire d’expositions. Grâce à ses études à Paris entre 1909 et 1910, ce chercheur allemand devient un passeur entre les deux pays. Collaborateur privilégié pour les Cahiers d’art, il y publie les premières monographies de Paul Klee (1929) et de Vassily Kandinsky (1930). C’est au Bauhaus, en 1921, qu’il fait la connaissance de ces deux artistes avec qui il entretient dès lors une véritable relation amicale. En 1931, il fait paraître la première monographie sur Willi Baumeister aux éditions de la NRF. Son intérêt pour la danse moderne est moins connu. Sous le pseudonyme d Olaf Rydberg, il publie pourtant en 1935 la première monographie sur la danseuse et chorégraphe allemande Gret Palucca, dont il était très proche.
Jean Cocteau, 1889-1963 : Exercices en admiration
Poète, dramaturge, cinéaste et artiste protéiforme, Jean Cocteau aura traversé le 20e siècle en acteur autant qu’en passeur vif-argent de la modernité.
S’inscrivant à ses débuts dans le courant d’un symbolisme mondain, le « Prince frivole » opère sa mue avec l’arrivée à Paris des Ballets russes. Cocteau est, notamment, l’auteur du livret du Dieu bleu dont Léon Bakst conçoit décors et costumes. Pendant la Première guerre mondiale, sa contribution au patriotisme ambiant s'exprime d’abord dans la revue Le Mot. Il participe aussi au ballet Parade (1917) qui scelle une admiration au long cours, mais non exclusive, pour Pablo Picasso. Durant tout son itinéraire, l’auteur du Coq et l’Arlequin multipliera en effet les hommages à des artistes vivants qui, pour beaucoup, se reconnaissent dans la ligne déliée et virevoltante caractérisant le graphisme coctalien.
Michel Ragon, né en 1924 : Itinéraire d’un visionnaire
Écrivain, poète, historien, essayiste, romancier, critique d’art et d’architecture, Michel Ragon fut un infatigable arpenteur des territoires de la création. Une jeunesse vendéenne, de premières amitiés artistiques à Nantes, un engagement dans la voie libertaire et la littérature prolétarienne marquent le parcours de cet immense passeur.
En 1946, le jeune Ragon publie son premier texte critique sur Gaston Chaissac. Découvreur de singularités, il s’engage, dès leurs débuts aux côtés des artistes de CoBrA, de l’art abstrait, de l’art informel, de l’art cinétique ainsi que de l’art brut. De l’aventure de l’art abstrait à l’Histoire de l’architecture et de l’urbanisme, Ragon embrassa de sa pensée féconde l’art et l’architecture du 20e siècle. En 1965, à travers la fondation du GIAP (Groupe International d’Architecture Prospective), il défend les « utopies réalisables » tout en dénonçant l’urbanisme fonctionnaliste de l’après-guerre.
À la fois populaire et érudit, Michel Ragon fut un « visionnaire » engagé dans son temps, dont les écrits sont parvenus à nous rendre « vivant » l’art.
André Breton, 1896-1966 : 42, rue Fontaine
Passionné par la poésie symboliste, André Breton, mobilisé à partir de 1915 aux services psychiatriques des hôpitaux militaires, fait les rencontres déterminantes de Jacques Vaché, Louis Aragon et Guillaume Apollinaire, et découvre la pensée de Sigmund Freud. En 1919, Breton crée la revue Littérature avec Aragon et Philippe Soupault, rejoints par Paul Eluard. Après la rupture avec le mouvement dada, Breton écrit le Premier Manifeste du surréalisme publié en octobre 1924, dont le principe fondateur est celui de « l’automatisme psychique pur », interrogeant les mécanismes du rêve et de l’inconscient.
Auteur de récits et de poèmes, de textes théoriques, d’objets ou de cadavres exquis, Breton a dirigé et animé de nombreuses revues, organisé des expositions, donné des conférences en France et à l’étranger, tout en collectionnant environ 10 000 objets, oeuvres et documents. Parallèlement à ses activités, Breton n’a eu de cesse de s’entourer d’artistes, de poètes, d’écrivains, etc., formant autour de lui une constellation diverse. Dès les années 1930, le surréalisme de Breton prendra une dimension internationale, portant ailleurs les germes de la magie et du merveilleux.
Guillaume Apollinaire, 1880-1918 : Poète de la modernité et défenseur des avant-gardes
Poète de la modernité et chantre des avant-gardes, Guillaume Apollinaire est l’un de ces grands passeurs qui illumine de sa verve et de son esprit le Paris du début du siècle.
Prônant le renouvellement de l’expression artistique, il expérimente la pratique du calligramme, poème visuel dont la composition typographique forme un dessin. Ami de nombreux artistes, Apollinaire participe à l’effervescence de la scène parisienne, se liant avec Henri Matisse, Raoul Dufy, Le Douanier Rousseau, Marie Laurencin… Critique d’art prolifique à L’Intransigeant, fondateur de la revue Les Soirées de Paris, il rend compte de l’actualité artistique qui voit naître le fauvisme, le futurisme et le cubisme, mais aussi l’intérêt pour les arts d’Afrique et d’Océanie que le poète partage avec les artistes. Face à un public majoritairement hostile, Apollinaire prend la défense des jeunes peintres. Proche de Georges Braque et de Pablo Picasso, il soutient le cubisme et publie, dès 1913, l’ouvrage théorique fondateur Les Peintres cubistes. Il baptise « orphisme » le cubisme coloré des Delaunay et crée le terme « surréalisme » que lui empruntera André Breton.
Polonais de naissance, Apollinaire s’engage en 1915 dans l’armée française et meurt à 38 ans, en 1918, deux jours avant la fin des hostilités.
Pierre Restany, 1930-2003 : Le militantisme à l’oeuvre
La personnalité de Pierre Restany est si étroitement liée au Nouveau Réalisme, courant majeur de l’art des années 1960 dont il fut l’initiateur, que l’on tend à oublier toute la diversité du parcours de cette figure tutélaire mais aussi controversée.
C’est dans le Paris des années 1950 que Restany commence à déployer ses talents de critique à la plume acerbe et généreuse, pour enrichir d’une vision nouvelle les débats autour de l’abstraction. Observateur passionné d’un monde en pleine mutation des deux côtés de l’Atlantique, il saura, par ses écrits et ses expositions, faire émerger et soutenir des talents qu’il inscrira résolument dans leur temps. Auteur engagé d’articles, de manifestes et d’essais, il abordera aussi bien le travail de Jean Fautrier que celui d’Yves Klein ou d’Alain Jacquet – dont l’oeuvre rend ici un hommage indirect au critique –, ou encore l’art sociologique et le « naturalisme intégral », point d’orgue d’une réflexion sur l’art, entre nature et culture.
Jean Paulhan, 1884-1968 : Dans le secret de la peinture moderne
C’est durant l’Occupation, en 1942, que s’intensifient les échanges entre Jean Paulhan, écrivain et éditeur, animateur de La Nouvelle Revue Française, et le peintre Georges Braque. Paulhan cherche alors dans l’art un refuge face aux déchirements que connaît la littérature. Peu après, il rencontre Jean Fautrier et Jean Dubuffet. Il pressent dans leurs toiles la révélation d’un « secret », qu’il entreprend de définir dans ses écrits sur la peinture. Il y confie aussi les deux expériences fondatrices de son « initiation » à l’art moderne. La première est celle de la « chambre obscure », expérience du jaillissement du réel dans la pénombre, que Paulhan met en parallèle avec la révélation de la « vérité » des objets dans les oeuvres cubistes. La seconde est celle de la « tache aveugle », zone de défaillance de la vision, constitutive du regard, qu’il rapproche de l’art informel : le manque y est entendu comme le coeur même de la peinture. Parmi les ouvrages que Paulhan consacra à l’art, citons en particulier Braque le patron et Fautrier l’enragé, exposés ici.
Georges Duthuit, 1891-1973 : Matisse et l’art byzantin, les sources d’une poétique de l’art moderne
Critique d’art, poète, byzantiniste, ethnographe, Georges Duthuit s’est créé une voie originale à la croisée des disciplines et des époques. Dans ses nombreux textes sur l’art – inuit, byzantin, jusqu’à l’abstraction des années 1950 –, il s’attache à dégager la poétique d’une œuvre. Menant une critique radicale de la mimesis de l’art occidental, il perçoit dans l’abstraction d’après-guerre ou dans la peinture d’Henri Matisse l’accomplissement plastique de l’esthétique du décoratif, issue de l’art oriental.
Ainsi, dans une communauté d’esprit avec Georges Bataille, Roger Caillois et Michel Leiris, il confronte l’art contemporain et l’ethnographie à travers une série d’ouvrages tels qu’Une fête en Cimmérie (1947-50), où le texte poétique de Duthuit sur les Inuits est accompagné de lithographies de Matisse. A la suite de son exil à New York pendant l’Occupation, il se fait passeur entre les deux scènes artistiques, dirigeant une revue parisienne de langue anglaise Transition, de 1948 à 1950, avec la complicité amicale de Samuel Beckett. Il défend de nombreux artistes installés à Paris – Bram Van Velde, Sam Francis, Jean-Paul Riopelle, Giacometti... – et se lie aux poètes André du Bouchet, René Char et Yves Bonnefoy.
Blaise Cendrars, 1887-1961 : Poète et aventurier
Blaise Cendrars avait déjà parcouru le monde avant de s’installer à Paris en 1912. Poète de la modernité urbaine, d’un monde en plein bouleversement, il fréquente l’avant-garde des arts et des lettres de l’époque : Guillaume Apollinaire, Marc Chagall, Fernand Léger, Léopold Survage ainsi que Sonia Delaunay, avec laquelle il réalise en 1913 le premier « livre simultané », Prose du Transsibérien et de la petite Jehanne de France.
Blaise Cendrars partage avec beaucoup de ses amis peintres une approche artistique fondée sur la synesthésie entre couleurs, poèmes, musiques et sons. Il est alors fasciné par la tentative de Léopold Survage de réaliser un dessin animé à partir des Rythmes colorés, formés d’éléments géométriques simples cherchant à décomposer et à recréer une cosmogonie fondée sur la décomposition du spectre lumineux.
Après la guerre, il se passionne pour l’art naissant du début du 20e siècle, le cinéma, qui lui inspire de nouvelles formes littéraires et graphiques, comme La Fin du monde filmée par l’ange N. D., publié en 1919 avec des illustrations de Fernand Léger.
L’appel de l’aventure l’incite à répondre à une invitation du poète brésilien Oswald de Andrade. En 1924, il s’embarque sur Le Formose en direction du Brésil, cette « Utopialand, un pays qui n’appartient à personne », où il consigne, sous forme de poèmes, Feuilles de route, quelques instantanés de voyage dont il confie l’illustration à son amie Tarsila do Amaral.
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Dossier Sigfried Giedion | Les cahiers du Musée national d'art moderne
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