Nature morte à la tête antique
1925
Nature morte à la tête antique
1925
Ámbito | Peinture |
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Técnica | Huile sur toile |
Medidas | 97 x 130 cm |
Adquisición | Don de Paul Rosenberg, 1946 |
Inventario | AM 2596 P |
En cartel:
Información detallada
Artista |
Pablo Picasso
(1881, Espagne - 1973, France) |
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Título principal | Nature morte à la tête antique |
Otro título | Nature morte au buste ; Le buste |
Fecha de creación | 1925 |
Ámbito | Peinture |
Técnica | Huile sur toile |
Medidas | 97 x 130 cm |
Inscripciones | S.D.M.G. : Picasso / 25 |
Adquisición | Don de Paul Rosenberg, 1946 |
Sector de colección | Arts Plastiques - Moderne |
Inventario | AM 2596 P |
Análisis
En phase avec son rapprochement avec André Breton et le groupe surréaliste (Picasso apparaît dans le premier numéro de La Révolution Surréaliste , en décembre 1924), la tradition classique reste fortement présente dans les œuvres du milieu des années 1920. Dans l’œuvre graphique notamment, qui reste dominée par la ligne claire et la pureté d’un style linéaire inspiré par les vases grecs, jusqu’aux séries de gravures destinées à accompagner l’édition des Métamorphoses d’Ovide, publiée par Skira en 1932, et jusqu’à la floraison que constitua l’exceptionnelle Suite Vollard (1933-1934), suite de gravures combinant le thème de l’artiste sculpteur dans son atelier, et celui des amours du Minotaure.
Comme en préfiguration à cette séquence – Picasso n’achètera pourtant le château de Boisgeloup, qui deviendra son principal atelier pour la sculpture, qu’en 1930 –, Nature morte à la tête antique (cat. rais. 1, V, no 377) rassemble les attributs classiques de l’atelier d’un peintre-sculpteur. On y trouve le compotier et la guitare, le livre et la tête-modèle en plâtre, symétriquement arrangés, mimant presque les installations allégoriques de Chardin. L’élégante gamme chromatique – une modulation de tons bruns sombres et noirs, contrastant avec des aplats blancs lumineux –, le procédé des lignes en réserve sur le fond sombre, la fluidité même du dessin sont des références à la peinture des vases grecs, à laquelle cette grande nature morte limpide rend explicitement hommage.
Mais l’exercice de pastiche virtuose auquel s’est ici livré Picasso trouve son contrepoint dans une nature morte contemporaine de mêmes dimensions, exécutée à Juan-les-Pins. L’Atelier à la tête de plâtre (New York, MoMA) combine à peu près les mêmes objets sur la même table, tout en les subvertissant, par un style et une démonstration en tout point différents. Le buste de femme à la beauté idéale devient une tête masculine barbue, d’autres éléments de plâtre, mains et bras, s’agitent grotesquement, comme dotés d’une vie inquiétante. Le fond est surchargé de motifs décoratifs aux couleurs criardes, loin de la transparence silencieuse, intemporelle de Nature morte à la tête antique .
Isabelle Monod-Fontaine
Source :
Extrait du catalogue Collection art moderne - La collection du Centre Pompidou, Musée national d’art moderne , sous la direction de Brigitte Leal, Paris, Centre Pompidou, 2007