Le penne di Esopo (Les plumes d'Ésope)
1968
Le penne di Esopo
(Les plumes d'Ésope)
1968
Ámbito | Oeuvre en 3 dimensions |
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Técnica | Plumes de volaille, laine d'acier tressée montées sur planche de bois |
Medidas | 35 cm Diamètre : 150 cm |
Adquisición | Achat, 1991 |
Inventario | AM 1991-98 |
Información detallada
Artista |
Pino Pascali
(1935, Italie - 1968, Italie) |
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Título principal | Le penne di Esopo (Les plumes d'Ésope) |
Fecha de creación | 1968 |
Ámbito | Oeuvre en 3 dimensions |
Técnica | Plumes de volaille, laine d'acier tressée montées sur planche de bois |
Medidas | 35 cm Diamètre : 150 cm |
Adquisición | Achat, 1991 |
Sector de colección | Arts Plastiques - Contemporain |
Inventario | AM 1991-98 |
Análisis
Présentées en 1968 lors de la XXXIV e Biennale de Venise, Le Penne di Esopo incarnent la somme des récits laissés en suspens par la disparition accidentelle, quelques mois plus tard, de Pino Pascali. Après une activité de graphiste et de scénographe, ce dernier s’est engagé en 1964 dans un travail plastique nourri par son expérience du théâtre. Habité par les problématiques identitaires et politiques partagées avec les protagonistes de l’Arte povera – mouvement dont il sera l’un des principaux instigateurs –, son œuvre opère pendant ces quatre années une redéfinition constante de ses moyens et de sa réception. Chez Pascali, l’espace de l’exposition peut glisser vers celui de la scène, et la réalité d’une sculpture servir de support à l’irruption de la fiction. Tondo recouvert d’un tressage de laine d'acier dans lequel sont plantées des plumes, cette œuvre appartient au dernier cycle ouvert par l’artiste (« Elementi naturali e Ricostruzione della natura », 1967-1968) qui privilégie une évocation tactile, ludique et outrancière de la nature. Aux côtés d’une araignée géante en fourrure acrylique bleue ( Vedova blu , 1968), d’un nid dans le même matériau et en paille ( Nido , 1968) et de vers à soie en brosse synthétique ( Bachi da setola , 1968), cette construction hybride anticipe la vision d’un écosystème industrialisé dans lequel l’homme signale sa survie par des constructions primitives ( Il ponte , 1968) ou mythologiques ( L’arco di Ulisse , 1968). En se référant à Ésope, fabuliste grec à demi légendaire connu pour ses satires animalières, l’artiste joue ici sur les mots et les matières pour mettre en scène les relations entre nature et culture, nouées dans nombre de ses travaux antérieurs, et intégrer la poésie dans un nouvel archaïsme.
Olivier Michelon
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007