Cine / video
La Maison de ma grand-mère
05 ene 2019
El evento ha terminado
Naomi Kawase, 3.11 A Sense of Home Films (Home), Japon, 2011, fichier numérique HD, 3’, coul., vostf et angl., inédit
À la suite du tremblement de terre qui a dévasté le Japon et provoqué la catastrophe nucléaire de Fukushima le 11 mars 2011, Naomi Kawase a imaginé et produit un film collectif en hommage aux victimes et disparus, 3.11 A Sense of Home Films, composé de vingt-et-un courts métrages de trois minutes et onze secondes réalisés par des cinéastes du monde entier. Dans le segment qu’elle tourne elle-même, les souvenirs, le temps qui passe esquissent une chronique de sa vie avec Uno Kawase, sa grand-mère adoptive, et Mitsuki, son fils.
« Au fil du temps, les gens vieillissent, les bébés naissent, d’hier à aujourd’hui, d’aujourd'hui à demain, la vie continue. Un film raconte à la fois la joie et la cruauté de tout cela. Quel bonheur ! Un film capture des événements passés et les fait revivre en son sein sous forme d’images en mouvement. C’est, précisément, une séquence de "moments irremplaçables". » Naomi Kawase
Naomi Kawase,Naissance et Maternité(Tarachime), Japon – France, 2006, Beta ? (format d’origine : Beta numérique), 45’, coul., vostf
Tout en filmant la naissance de son fils, Naomi Kawase opère un retour sur la sienne et sur les liens qui l’unissent à sa grand-mère adoptive.
Naissance et Maternité a reçu de nombreux prix, notamment aux festivals de Copenhague, Locarno et Yamagata.
« Du corps de la grand-mère qui l’a élevée, aujourd’hui très âgée, au corps de son nouveau-né comme accès à la propre personne, physique et mentale, de la cinéaste, ce parcours d’une impudeur, d’une violence et d’une tendresse inouïes invente sans cesse l’exacte manière de filmer des corps., des visages. […] Le film possède une puissance de trouble qui évoque L’Origine du monde de Manet. » Jean-Michel Frodon, Cahiers du cinéma, n°616, octobre 2006
Naomi Kawase,60 Seconds of Solitude in Year Zero (I Love You), Japon – Estonie, 2011, fichier numérique HD, 1’, coul., inédit
Naomi Kawase filme son fils Mitsuki, le temps d’un trajet au soleil couchant.
Ce court métrage a été réalisé dans le cadre de 60 Seconds of Solitude in Year Zero, une anthologie de soixante films d’une minute, réalisés par des cinéastes du monde entier et dédiés à la préservation de la liberté de pensée au cinéma. Le projet a été conçu pour une projection unique le 22 décembre 2011 dans le port de Tallinn, capitale européenne de la culture en 2011.
Naomi Kawase, La Maison de ma grand-mère / Trace (Chiri), Japon – France, 2011, Beta ? (format d’origine?), 45’, coul., vostf
Désemparée, Naomi Kawase filme les derniers jours de la vie d’Uno Kawase, sa grand-mère adoptive âgée de 97 ans, qu’elle veut accompagner jusqu’au bout. Un dernier hommage à sa mère nourricière qui clôt une recherche autobiographique entamée en 1988-1989 avec La Glace de papa et Ma seule famille et constitue le sédiment de toute l’œuvre de la cinéaste.
Sélectionné au festival de Locarno en 2012.
« Dans La Maison de ma grand-mère, alors que la vieille femme est déjà très atteinte, […] la cinéaste projette Escargot sur le mur de la chambre d’hôpital où l’on réentend la question : "Est-ce que tu m’aimes ?" À nouveau la réponse n’est pas verbalisée mais le film fait apparaître l’invisible : la relation d’amour qui les unit, qui perdure à travers le temps et qu’elle exprime en un geste par le simple fait de se filmer en train de caresser l’image projetée de la grand-mère. Car après le corps, ce sera à l’image de disparaître et il faudra chercher ailleurs la trace d’une présence invisible. » Carine Bernasconi, Critikat.com, 28 août 2012
Quando
17:00 - 18:30