Cine / video
Fantasma
(Film inédit)
27 jun 2013
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Invités pour l'avant-première de Los Muertos à Buenos Aires, Argentino Vargas et Misael Saavedra, les deux héros silencieux des deux premiers longs métrages d'Alonso se perdent et errent dans le Théâtre San Martin.
SIN TÍTULO (CARTA PARA SERRA)
de Lisandro Alonso
Argentine, Espagne, 2011, vidéo, 23', coul., vostf
avec Laureano Alonso, Estela Carra, Fabián Casas,
Misael Saavedra
Après la correspondance filmée entre Victor Erice et Abbas Kiarostami, exposée au Centre Pompidou en 2007, le directeur artistique du Centre de culture contemporaine de Barcelone, Jordi Balló, a poursuivi l'expérience en proposant à cinq cinéastes hispanophones de correspondre avec un autre cinéaste de leur choix. C'est ainsi qu'a vu le jour la correspondance entre José Luis Guerin et Jonas Mekas montrée à l'automne dernier au Centre Pompidou. A leur tour, Albert Serra
et Lisandro Alonso se sont prêtés au jeu de la lettre filmée. Radicale, libre, la correspondance entre eux deux est à leur image et tient en deux films : Le Seigneur a fait pour moi des merveilles et Sin título (Carta para Serra).
Pour sa lettre filmée à Albert Serra, Lisandro Alonso revient en compagnie de Misael Saavedra sur les lieux du tournage de La Libertad. Aucune nostalgie pourtant dans cette démarche. Ayant déjà rendu hommage à ses acteurs dans Fantasma, le cinéaste a conçu ce court métrage comme le prologue d'un prochain film.
« Le point commun que l'on pourrait sans conteste trouver entre Alonso et Serra, c'est l'importance de l'amitié dans leur travail. On peut d'ailleurs considérer la lettre de Serra à Alonso comme un film sur l'amitié. Ils font généralement des films avec des gens qu'ils aiment, artistes, techniciens ou non professionnels, mais le plaisir de travailler ensemble est crucial, et parfois suffisant pour faire un film. Serra et Alonso, c'est important, appartiennent à la première génération de grands cinéastes qui n'ont jamais vraiment obtenu de spectateurs dans les salles de cinéma, venant après la crise du cinéma et la déroute commerciale d'une certaine modernité. Si le peuple manque devant les films, ils n'oublient pas de l'inclure à l'intérieur même de leur oeuvre, jusqu'à transformer des figurants de leur vie quotidienne, comme chez Serra, en héros d'une mythologie prolétarienne, ou comme chez Alonso, en représentations tragiques de la condition humaine.»
Olivier Père, livret de l’édition DVD des Correspondances filmées, éd. Intermedio
suivi de
FANTASMA
de Lisandro Alonso
avec Misael Saavedra, Argentino Vargas
Film inédit
Invités pour l'avant-première de Los Muertos à Buenos Aires, Argentino Vargas et Misael Saavedra, les deux héros silencieux des deux premiers longs métrages d'Alonso se perdent et errent dans le Théâtre San Martin. Progressivement, le bâtiment devient le véritable protagoniste d'un mystère que découvrent ces deux hommes, égarés dans un univers qui leur est étranger. Présenté au Festival de Cannes, à la Quinzaine des réalisateurs, Fantasma est inédit en France.
« Le cinéaste argentin filme corridors, escaliers et coulisses comme il filmait les arbres et les cours d'eau, en exprimant la même inadaptation de l'individu à quelque milieu que ce soit. »
Nicolas Azalbert, Les Cahiers du cinéma , n° 660, octobre 2010
Quando
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