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A.I. inteligencia artificial
12 ene 2012
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Dans un XXIe siècle où la fonte des glaces a submergé les terres habitables et provoqué famines et exodes, les robots sont devenus une composante essentielle de la vie quotidienne. Le Pr Hobby veut aller plus loin en créant le premier androïde sensible : un enfant capable de développer émotions et souvenirs.
Choisi et présenté par Jonathan Rosenbaum.
A.I. Inteligence artificiele
A.I. Artificial Intelligence
de Steven Spielberg
États-Unis / 2001 / 140´ / coul. / 35 mm / vostf
avec Haley Joel Osment, Frances O’Connor, Sam Robards, Jake Thomas, Jude Law,
William Hurt
Dans un XXIe siècle où la fonte des glaces a submergé les terres habitables et
provoqué famines et exodes, les robots sont devenus une composante essentielle
de la vie quotidienne. Le Pr Hobby veut aller plus loin en créant le premier
androïde sensible : un enfant capable de développer émotions et souvenirs.
David, un robot de onze ans, fait ainsi son entrée chez un couple dont le fils
a été cryogénisé en attendant la découverte d’un remède à sa maladie.
« David s’est vu offrir une illusion réconfortante, comme celle que nous donne
le narrateur de
Spielberg dans cette fin, si, tels des enfants, nous choisissons d’y croire.
Une illusion est tout ce que David a recherché pendant vingt siècles : l’image
idéalisée d’une mère qui n’a jamais existé, un ange de conte de fées comme la
fée bleue. Le regard rivé sur ce but, il demeure aveugle à son exploitation
cynique, à la mort de sa famille et de ses amis, et même à la fin du monde. Tel
un enfant, ou un public crédule, il se contente d’une simple image, pourvu
qu’elle raconte une histoire. Mais, comme la vraie Monica a essayé de le lui
dire il y a longtemps, “les histoires ne sont pas réelles”. […] Regardant cette
fin avec les larmes aux yeux, [nous] sommes comme ces soldats dans la scène
finale des Sentiers de la gloire, qui enfin éclatent en sanglots, non à cause
du carnage qu’ils ont vu et de leurs camarades injustement exécutés, mais au
son d’une berceuse sirupeuse leur rappelant leur propre mère disparue. »
Tim Kreider, Film Quarterly, décembre 2002
choisi et présenté par Jonathan Rosenbaum
Jonathan Rosenbaum, critique de cinéma pour le Chicago Reader de 1987 à 2007, a
écrit dans Trafic dès son n° 2 en 1992. Il tient depuis 2008 un site internet
(www.jonathanrosenbaum.com). Deux de ses nombreux livres sont parus en français
: Mouvements. Une vie au cinéma, P.O.L, coll. « Trafic », 2003, et Dead Man,
éditions de la Transparence, 2005. Il a également dirigé l’édition de Moi,
Orson Welles, d’Orson Welles et Peter Bogdanovich, Belfond, 1993.
Rétrospective intégrale des films de Steven Spielberg à la Cinémathèque
française du 9 janvier au 3 mars.
Quando
Desde 20:00