Cine / video
Inland
21 ene 2012
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Malek, un topographe, part en mission dans l'Ouest algérien. Sur place, il remet en état le camp où une précédente équipe a été décimée par des intégristes à la fin des années 1990 puis commence les relevés. De retour au camp, il trouve une jeune femme dissimulée dans un coin. Elle est noire, parle difficilement l'anglais et ne veut pas donner son nom. Choisi et présenté par Jacques Rancière.
Inland Gabbla de Tariq Teguia
Algérie - France / 2008 / 138´ / coul. / HDCam / vostf
avec Abdelkader Affak, Ines Rose Djakou, Ahmed Benaïssa, Fethi Gharès, Kouider Medjahed, Djalila Kadi-Hanifi
Malek, un topographe, part en mission dans l’Ouest algérien. Sur place, il remet en état le camp où une précédente équipe a été décimée par des intégristes à la fin des années 1990 puis commence les relevés. Dans la nuit, son sommeil est perturbé par des déflagrations. Le lendemain, Malek voit gendarmes et villageois s’affairer autour de corps mutilés. Qui sont ces hommes dont on recouvre les dépouilles de draps blancs ? De retour au camp, il trouve une jeune femme dissimulée dans un coin. Elle est noire, parle difficilement l’anglais et ne veut pas donner son nom.
« Inland est né de mes intuitions lors de mon repérage sur le terrain : lorsque j’y suis allé, j’ai vu des lignes, le film devait rendre compte de ces lignes. Ce sont des lignes de circulation, celles que suivent les travailleurs chinois, celles des militants clandestins, celles des immigrants illégaux, celles des différentes langues, des musiques, et celles des personnages de fiction que j’allais ajouter. Le film consisterait à mettre en forme et à rendre visibles ces lignes. […] J’ai essayé, sur un mode plastique et pas sociologique ou journalistique, de rendre perceptible cet enchevêtrement de lignes de circulation. Alors bien sûr il y a une coupure entre la première et la deuxième partie du film, les couleurs ne sont pas les mêmes, les températures ne sont pas les mêmes, les vitesses ne sont pas les mêmes. […] Tous les rapports à l’espace et à la durée changent. Dans la première partie, avec un topographe au travail, on est dans le très local, et c’est une activité lente, on marche, on choisit des points de repère, on effectue des mesures et on les vérifie, je voulais filmer tout cela et aussi, dans la seconde partie, la circulation rapide, la manière de se lancer dans un grand espace, l’ivresse de foncer, la multiplicité des véhicules. […] Pour moi l’enjeu était la coexistence de ces couleurs et de ces rythmes. »
Tariq Teguia
Choisi et présenté par Jacques Rancière
Jacques Rancière est professeur émérite au département de philosophie de l’université Paris 8. Son travail sur l’esthétique est notamment développé dans Aisthesis. Scènes du régime esthétique des arts (Galilée, 2011). Ses principales interventions sur le cinéma ont été regroupées dans deux volumes, La Fable cinématographique (Seuil, 2001) et Les Écarts du cinéma (La Fabrique, 2011). Il est également l’auteur de Béla Tarr. Le temps d’après (Capricci, 2011).
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Desde 17:00