Cine / video
Presentación Trafic jeu de paume
14 ene 2012
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Le 5 mai 1992, Serge Daney était à la Galerie du Jeu de Paume en compagnie de Raymond Bellour et Patrice Rollet pour présenter le deuxième numéro de la revue Trafic. Pendant deux heures, il s'est livré à l'un de ses exercices favoris, l'analyse du devenir des images. Cette dernière apparition publique a été filmée ; nous en présentons la captation grâce à Danièle Hibon, Christophe Jouanlanne et au Jeu de Paume, qui ont longtemps accueilli la revue.
Projection et rencontre SERGE DANEY PRÉSENTE TRAFIC France / 1992 / 120´ env. / coul. / vidéo / vof Le 5 mai 1992, Serge Daney était à la Galerie du Jeu de Paume en compagnie de Raymond Bellour et Patrice Rollet pour présenter le deuxième numéro de la revue Trafic. Pendant deux heures, il s’est livré à l’un de ses exercices favoris, l’analyse du devenir des images. Cette dernière apparition publique a été filmée ; nous en présentons la captation grâce à Danièle Hibon, Christophe Jouanlanne et au Jeu de Paume, qui ont longtemps accueilli la revue. Extraits : « La cinéphilie ne consiste pas à voir des films seul, dans la pénombre, en rasant les murs comme un rat – ce n’est qu’un aspect de la question –, elle consiste à ne pas parler pendant une heure et demie, à être obligé d’écouter, de regarder, et durant l’heure et demie qui suit le film, rattraper son retard. Et s’il n’y a personne pour parler, on va écrire, c’est encore une façon de parler. […] Pour moi la cinéphilie, c’est ce que j’appelle la tradition orale, c’est un ensemble de pratiques sociales. Si vous enlevez l’une d’entre elles, par exemple si plus personne n’écrit, alors du coup plus personne ne parle, plus personne ne voit, car on ne voit bien les choses que quand on est capable de les dire, de les faire revenir parfois. Je me dis que je n’aurais pas de plaisir à revoir un film tel qu’il est et tel que je l’avais oublié si, pendant toutes ces années où je ne l’avais pas vu, je n’avais pas quand même parlé de lui. Entre ce qu’on hallucine, ce qu’on veut voir, ce qu’on voit vraiment et ce qu’on ne voit pas, le « jeu » est infini – et là on touche à la partie la plus intime du cinéma. Mais il faut que ce jeu se dise à un moment. Ceci pour dire à quel point Trafic consiste à remplacer les discussions perdues, les discussions de bistrot entre gens habitués à discuter pour discuter, par le moment où ça va finir écrit quelque part. Et c’est parce que cela s’est fait très organiquement de cette façon que tout s’est passé très agréablement entre nous, et finalement sans trop d’angoisse. C’est simplement le prolongement naturel de ce que nous faisions déjà, qui était de ne pas prendre le parti de nous taire, quitte à être chiant, radoteur, rhapsodique… » Serge Daney Entrée libre dans la limite des places disponibles projection et interventions de Raymond Bellour, Sylvie Pierre et Patrice Rollet
Quando
Desde 14:30