Festival / Noche
Un Nouveau festival / Charles de Meaux, la cara B
19 feb - 10 mar 2014
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Charles de Meaux évolua le premier, à l'aube des années 90, dans le territoire alors en friche du croisement entre cinéma et art contemporain. Cette notion de déplacement, symbolique, géographique, occupe depuis toujours l'ensemble du travail de ce voyageur infatigable.
On connaît ses longs métrages, Le Pont du trieur, Shimkent Hotel, Stretch, on a moins vu Marfa Mystery Lights, a concert for the UFO's, contre-point documentaire attaché au mythe américain. Les revoir aujourd'hui en salles rappelle combien Charles de Meaux sait affronter le paysage et l'élever au rang de personnage. C'est aussi ressentir comment cet artiste inclassable, qui interroge et renouvelle sans cesse sa pratique des images, questionne les préoccupations les plus actuelles du champs du cinéma.
Depuis bientôt vingt ans, il accompagne et produit également le travail d’autres artistes : ses acolytes, Dominique Gonzalez-Foerster, Pierre Huyghe, Philippe Parreno, mais aussi Apichatpong Weerasethakul, Melvil Poupaud, Lawrence Weiner ou encore Mati Diop.
La programmation conçue ensemble, intitulée La Face B en référence aux B sides and rareties, trésors méconnus des vinyles américains des années 50, trace un pont vers certaines de leurs œuvres, aussi rares que passionnantes.
« Les films de Charles de Meaux se demandent toujours ce qu'il y a derrière la carte, écrivait Philippe Azoury, dans Géographies, en 2011. Derrière la carte, il y a souvent des régimes d'image. Le réel a fini par en faire partie – et l’expérience de Charles de Meaux au Pamir a démontré que sans image, sans représentation, une région du monde tombait dans l’oubli. Ce qui confère en conséquences aux images que l’on (se) fait du monde une lourde responsabilité morale : elles occupent désormais la place autrefois dévolue à la mémoire ». On ne saurait mieux définir ici la cohérence du travail de Charles de Meaux, complétée aujourd’hui par Le Train fantôme, installation spectaculaire présentée au Forum -1 jusqu’au 10 mars prochain, qui prolonge les visions de l’artiste : le voyage comme trajectoire, l'imaginaire comme socle de perception de la réalité.
Sylvie Pras, Responsable des Cinémas du Centre Pompidou
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