La revue "Nioques"

« "Nioques" aggrave son cas, le projet initial (1990) de cette revue était, et reste, de susciter et d'accompagner des pratiques d'écriture expérimentale, et de donner l'envie et les moyens à tous les acteurs ("deadly workers") de la mouvance ainsi créée, de se multiplier en tous sens, "Nioques" aggrave son cas, de manière à contaminer le plus possible le corps en bonne santé de la poésie propre, bien propre (y compris moderne-propre), et de squatter le plus possible de lieux légitimes, de détourner et de recycler autant qu'il se pourra de machines formelles de façon ("Nioques" aggrave son cas) à leur faire dire ou vomir ce qu'elles disent sans le dire, ou ce qu'elles ne veulent pas dire, etc. Le projet initial de cette revue était, et reste, de dissoudre la poésie dans la prose en prose, les compositions chimiquement impures, les dispositifs documentaires, les balles réelles de ses logiques insidieuses, "Nioques" aggrave son cas, avec toutes formes aiguës et chroniques de post-poésie virales, invisibles, adaptables, pratiques, actives, à capacité rapide de destruction et de prolifération, "Nioques" s'engage à ne pas cesser d'aggraver, manifestement, littéralement, politiquement, son cas. » Jean-Marie Gleize

Avec Jean-Marie Gleize, Christophe Hanna, Olivier Quintyn, Anne-James Chaton, Jaap Blonk, Terry Ex, Andy Moore.