Cine / video
La mémoire du vent- 26 décembre 1995, à Shibuya
14 dic 2018
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Naomi Kawase, Je me focalise sur ce qui m’intéresse / Je fixe mon regard sur ce qui m’intéresse (Watashi wa tsuyoku kyomi o motta mono o okiku fix de kiritoru), Japon, 1988, Beta (format d’origine : 8 mm), 5’, coul., muet, inédit
Étudiante à l’école de photographie d’Osaka, Naomi Kawase a, pour la première fois, une caméra entre les mains. Elle se promène à travers les rues et, là où son œil se pose, s’arrête pour fixer le sujet de plus près.
Ces portraits de passants de tous âges composent un petit poème urbain, s’achevant sur les premières images de la grand-tante devenue grand-mère adoptive de la cinéaste, Uno Kawase, figure tutélaire qui inspirera l’œuvre à venir.
« C’était mon tout premier film, en 8 mm, et il était très influencé par les cours de photographie que je prenais à l’époque. Avec les images en mouvement, il y a certaines fonctions qu’on ne retrouve pas dans la photographie, comme l’utilisation du zoom ou les panoramiques. Dans ce film, j’avais choisi de filmer en plan fixe, comme s’il s’agissait d’une photographie. Ça m’a forcée à faire face à la personne qui se trouvait devant la caméra, pendant que j’étais en train de tourner. » Naomi Kawase, entretien avec Nicolas Bardot, FilmDeCulte, 24 janvier 2012
Naomi Kawase, La concrétisation de ces choses qui surgissent autour de moi (Watashi ga iki iki to kakawatte iko to suru jibutsu no gutaika), Japon, 1988, Beta (format d’origine : 8 mm), 5’, coul., muet, inédit
Naomi Kawase filme toujours la rue, en s’intéressant non plus aux passants mais à ceux qui l’occupent.
Des sans-abri, des travailleurs en pause, des ouvriers, un cireur de chaussures, une vendeuse, des enfants : la cinéaste saisit la diversité humaine de la ville et lui rend hommage.
« Il y a un terme en japonais, mujô, qui désigne tout ce qui est éphémère. Je n’oublierai jamais ces premières images que j’ai filmées. Il y a un plan sur des tulipes, leurs tiges vertes et leurs fleurs rouges. Quand j’ai vu ces images projetées, j’ai non seulement vu la tulipe mais je me suis vue aussi, au moment où j’ai pris cette image. C’était comme une machine à remonter le temps qui me permettait de me retrouver dans le passé. » Naomi Kawase, masterclasse animée par Luciano Barisone citée par Amanda Robles dans Bref, n°101, janvier-avril 2012
Naomi Kawase, Comme le bonheur / Un faux bonheur (Kofuku modoki / Shiawase modoki), Japon, 1991, Beta (format d’origine : 8mm), 20’, coul., vostf et angl., inédit
Une jeune fille plonge dans une réflexion existentielle et tente de comprendre le sens du bonheur à travers sa vie quotidienne : réveil, train pour aller en cours, séance de coiffure, promenade, musique, rencontre…
Naomi Kawase, Mémoire du vent – 26 décembre 1995, à Shibuya (Kaze no kioku - 1995.12.26 Shibuya ni te), Japon, 1995, Beta, 35’, coul., vostf et angl., inédit
Dans le quartier marchand de Shibuya, à Tokyo, Naomi Kawase aborde les passants en leur demandant d’échanger avec elle un petit objet et de la laisser filmer leur brève rencontre. Les portraits de personnes de tous âges et de tous milieux se succèdent, les objets passent des uns aux autres par l’intermédiaire de la cinéaste.
« Dans Mémoire du vent, cette spontanéité pousse [Naomi Kawase] à la rencontre des passants des rues de Tokyo. La cinéaste leur propose de tenir la caméra quelques instants, leur demande d’échanger avec elle un petit objet : un bourgeon de fleur, une pomme, un bouton de manchette… À l’image de ces objets qui passent de main en main, les films de Naomi Kawase cherchent à nouer des fils transparents entre les personnes filmées. » Laetitia Mikles, Positif, n° 481, mars 2001.
Rien ne s’efface, le portrait de Naomi Kawase réalisé par Laetitia Mikles, est présenté le samedi 15 décembre à 15h
Quando
18:00 - 19:15