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Gill pratique « un art de la dissimulation ». (Roger Cardinal, historien de l'art brut)

Madge Gill décline de manière obsessionnelle des visages stéréotypés de forme ovale aux grands yeux en amande minutieusement détaillés. Ils contrastent avec les nez fins et les petites bouches rapidement esquissées. Les visages flottent dans de grands décors architecturés à l'aspect labyrinthique tandis que les corps sont presque toujours absents ou à peine définis, cachés sous de lourdes robes. Ces scènes font écho à la mise à disposition et à la renonciation de soi que
les femmes médiums doivent mettre en œuvre dans leur pratique.