Portrait of J.S. in Hakodate (Japan 1934)
1983
Portrait of J.S. in Hakodate (Japan 1934)
1983
Réalisée sur une toile de bâche dans un style proche du graffiti, cette œuvre monumentale ouvre sur l'imaginaire de l'artiste.
La scène artistique new-yorkaise de la fin des années 1970 est marquée par un retour à la peinture et l'émergence du néo expressionnisme, dont Julian Schnabel est une figure emblématique. Cet autoportrait se joue de la réalité, en combinant sur un même plan des espaces et des temps hétérogènes : une île du nord du Japon ravagée par un incendie en 1934, un stuppa tiré d'un magazine et l'artiste, héros improbable qui s'efface derrière un voile de peinture rouge. L'œuvre met en lumière la liberté du peintre à réinventer l'Histoire.
Domaine | Peinture |
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Technique | Peinture à l'huile et fibre de verre sur toile |
Dimensions | 290 x 415 cm |
Acquisition | Achat, 1984 |
N° d'inventaire | AM 1984-275 |
Informations détaillées
Artiste |
Julian Schnabel
(1951, États-Unis) |
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Titre principal | Portrait of J.S. in Hakodate (Japan 1934) |
Date de création | 1983 |
Domaine | Peinture |
Technique | Peinture à l'huile et fibre de verre sur toile |
Dimensions | 290 x 415 cm |
Acquisition | Achat, 1984 |
Secteur de collection | Arts Plastiques - Contemporain |
N° d'inventaire | AM 1984-275 |
Analyse
La scène artistique new-yorkaise de la fin des années 1970 est marquée par un retour à la peinture et l’émergence du néo-expressionnisme, dont le jeune peintre Julian Schnabel est une figure emblématique. Célèbre pour la série « Plate Paintings » (1978-1997), Schnabel renoue ici, à travers cette immense toile de plus de 4 mètres de longueur, avec une peinture d’inspiration historique qui, par son format et son procédé narratif, se réclame autant du muralisme mexicain que des fresques réalisées par Fra Angelico pour le couvent San Marco, à Florence. Ce faisant, Schnabel en appelle à l’idéal artistique et à une vision noble de l’inspiration du peintre : l’œuvre d’art « ne peut s’élaborer que par la grâce d’un transfert amoureux. L’artiste exprime, par le biais de la création, sa curiosité de connaître ce qui semble échapper à toute connaissance. » Portrait of J.S. in Hakodate (Japan 1934) ouvre précisément sur l’imaginaire de l’artiste. Autoportrait s’il en est, l’œuvre se joue de la réalité, combinant sur un même plan des éléments qui ne peuvent se rencontrer que dans l’espace du tableau : la référence à une île du nord du Japon ravagée par un incendie en 1934 – d’où la date anachronique –, l’image d’un stuppa, puisée dans le Berliner Magazine et, enfin, la présence de l’artiste, héros improbable qui, d’ailleurs, s’efface derrière la couleur et la matérialité de l’œuvre. Réalisée sur une toile de bâche dans un style proche du graffiti et de l’art de la rue, Portrait of J.S. in Hakodate... insiste sur la liberté du peintre de réinventer l’Histoire.
Dorothée Deyriès-Henry
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007
Bibliographie
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Julian Schnabel : oeuvres 1975-1986 : Paris, Centre Georges Pompidou, Musée national d''art moderne, Galeries contemporaines, 1987.- Paris : Ed. du Centre Pompidou, 1987 (repr. coul. p. 51) . N° isbn 2-85850-376-1
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Damish (Hubert).- " L''architecture, au Musée ?", in Les Cahiers du Musée national d''art moderne, hiver 1992, n°42 (reprod. pp.65 et 92 (photos muséo)) . N° issn 0181-1525-18
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Collection art contemporain : Paris, Musée national d''art moderne, sous la dir. de Sophie Duplaix. - Paris : Centre Pompidou, 2007 (cit. et repr. coul. p. 416) . N° isbn 978-2-84426-324-7
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