Cinéma / Vidéo
Blanche
17 mars 2017
L'événement est terminé
Blanche, France, 1971, 92’, DCP (format original : 35mm), coul.
La belle et pure Blanche compte de nombreux prétendants : son vieil époux, son jeune beau-fils, le roi ainsi que son jeune page espiègle. Tous lui font une cour inlassable tandis que Blanche tente de protéger sa pureté. Borowczyk transpose un classique de la littérature romantique polonaise du 18e siècle, Mazepa de Juliusz Slowacki, en un mélodrame médiéval français. Porté par des acteurs magistraux, il s’agit de son film le plus épuré et troublant dont la picturalité évoque les peintures de Giotto.
« C’est le plus digne hommage que le Polonais Borowczyk pouvait rendre à l’un des classiques de la littérature de son pays d’origine, parfaitement assimilé dans ses résonances et ses stridences les plus insolites. Il n’en résulte pas moins de cette rencontre une oeuvre si totalement personnelle, si peu conforme aux codes de la «reconstitution historique» de la narration ou du théâtre, que Blanche existe d’abord par sa différence avec tout ce qui s’est fait dans un genre plus ou moins analogue, par sa manière d’être en marge, et de réinventer sur un ton incomparable la beauté des romans médiévaux, Tristan et Yseult, par exemple, en effectuant une audacieuse combinaison de styles qui tire profit des anachronismes eux-mêmes pour rendre crédible, envoûtant, incroyablement cinématographique, un argument qui, en d’autres mains, serait resté un impossible mélo. » Michel Capdenac, « Blanche ou l’amour interdit », Les Lettres Françaises, du 26 janvier au 1er février 1972
Rosalie, France, 1966, 15’, DCP (format original : 35 mm), nb
Cette adaptation d’une nouvelle de Guy de Maupassant évoque le procès de Rosalie, une femme de chambre accusée d’infanticide. À la manière d’un témoignage filmé face caméra, Borowczyk théâtralise la détresse de Rosalie soumise au jugement du public. Le film remporte l’Ours d’argent au festival de Berlin.
Séance présentée par Ben Rivers
Quand
20h - 22h