Festival / Soirée
« Le Sacre du printemps »
Rencontre avec Dominique Brun, Xavier Le Roy et Raimund Hoghe, chorégraphes, suivie de la projection
19 févr. 2014
L'événement est terminé
« Le Sacre du printemps ». Rencontre avec Dominique Brun, Xavier Le Roy et Raimund Hoghe,chorégraphes, suivie de la projection de :
Le Sacre du printemps
(1978, 36')
Chorégraphie : Pina Bausch
De la danse, rien que de la danse. Foulée dans la terre qui recouvre le plateau, sur une idée superbe du scénographe Rolf Borzik. Ils sont trente, autant d'hommes que de femmes. On pense à la Grèce antique, à ces danses offertes aux dieux sur des plateaux découpés, avec la mer en contrebas. Les corps des femmes sont à peine recouverts de voiles, leurs cheveux défaits ; les hommes sont torse nu : le contact entre les deux est abrupt, violent, terrible.
Interprétation : Tanztheater de Wuppertal avec Malou Airaudo dans le rôle de l'Elue, Anne-Marie Benati, Jo-Anne Endicott, Lutz Förster, Urs Kaufmann, Ed Kortlandt, Beatrice Libonati, Anne Martin, Dominique Mercy, Jan Minarik, Jacques Patarozzi, Arthur Rosenfeld, Meryl Tankard, Christian Trouillas…
Musique : Igor Stravinski
Réalisation : Pit Weyrich
+ One
(2013, 40')
Conception et chorégraphie : Dominique Brun
Il ne reste rien de la danse du Sacre écrite par Vaslav Nijinski. Ni film, ni partition notatrice. Perdue à jamais, la chorégraphie a pourtant fait l'objet de centaines d’interprétations se basant sur une diversité de sources archivistiques lacunaires (dessinées, photographiques, textuelles…) qui a, au fil du temps, donné à voir autant de possibles versions de l'œuvre originelle.
Le Sacre du printemps est un cas mémoriel par excellence. La chorégraphe Dominique Brun s'est confrontée à l’objet Sacre. Elle en propose ici une interprétation, Sacre 197, qui cherche à se situer au plus près de la danse initiale que la chorégraphe envisage comme un matériau à déconstruire puis à reconstruire, à assimiler et à réinventer par chaque interprète.
Réalisation : Ivan Chaumeille
Interprétation : François Chaignaud, Emmanuelle Huynh, Cyril Accorsi / Johann Nöhlès, Sylvain Prunenec, Julie Salgues, Latifa Laâbissi, Marcela Santander
Le Sacre du printemps
(2014, 15')
Chorégraphie et interprétation : Xavier Le Roy
Que reste-t-il du Sacre du printemps ? Xavier Le Roy se déleste de la chorégraphie et, dans une approche purement conceptuelle, ne garde que la composition musicale de Stravinsky. Parti de l’observation des mouvements effectués par un chef d’orchestre, Xavier Le Roy cherche à analyser comment le son et le geste s’organisent. Son Sacre du printemps donne à voir une chorégraphie dont le geste s’articule dans l’écoute qui s’incarne par les mouvements du corps.
Sacre – Rite of Spring
(2009, 42’)
Conception : Raimund Hoghe
Pour son Sacre du printemps, Raimund Hoghe délaisse la fiction du groupe au profit de la musique et du rituel. Dès le départ il innove en opposant une gestuelle calme, un tempo lent, à la frénésie violente de la partition. Comme s'il embrassait la composition dans son ensemble, avec un recul et un détachement de sage, le chorégraphe organise une série de déplacements, de rapprochements et d’oppositions entre lui et son interprète, qui constitue un ensemble cohérent dont on ignore le but secret. Peu importe d’ailleurs, tant il se dégage de mystère et de majesté de ce calme cérémonial. Demeurent, si l'on veut tenter une interprétation, le petit olivier en fond de scène, symbole d’éternité, l’eau aux vertus purifiantes et régénératrices, le rouge sanguin d’un morceau d’étoffe, ainsi que la voix spectrale du compositeur qui encadre le spectacle.
Chorégraphie et danse : Lorenzo De Brabandere
Réalisation : Sandeep Mehta
Haru no saïten - Un Sacre du printemps
(1999, 21’ extrait)
Chorégraphie : Carlotta Ikeda
La danseuse, Carlotta Ikeda, figure du Butô, livre sa libre interprétation du Sacre du printemps. Son Sacre est tout entièrement tourné vers une danse qui cherche à exprimer une forme de fusion entre les corps et les éléments naturels qui les portent. Les sept danseuses sont poussées dans une danse cathartique et frénétique où il n’est plus tant question de représenter un rite païen que de rechercher un mouvement absolu qui va puiser son énergie au plus profond de soi pour traverser différents états de métamorphose corporelle. Tout à la fois eau, terre, végétaux, minéraux, les corps s'harmonisent avec le cosmos et expriment la vie et la mort.
Réalisation : Fabrice Levillain
Interprétation Carlotta Ikeda, Christine Chu, Olia Lydaki, Naomi Mutoh, Anna Ventura, Valérie Pujol, Mariko Wada.
Quand
À partir de 18h