Spiral Jetty
1970
Spiral Jetty
1970
Ámbito | Cinéma | Film |
---|---|
Técnica | Film 16 mm couleur, sonore |
Duración | 34 min 55 s |
Adquisición | Achat, 1975 |
Inventario | AM 1975-F0290 |
En cartel:
Museo, nivel 4, Área de cine, vídeo, sonido y obras digitales
Información detallada
Artista |
Robert Smithson
(1938, États-Unis - 1973, États-Unis) |
---|---|
Título principal | Spiral Jetty |
Fecha de creación | 1970 |
Colaboradores | Distributeurs : Light Cone, Film-Makers' Cooperative |
Ámbito | Cinéma | Film |
Técnica | Film 16 mm couleur, sonore |
Duración | 34 min 55 s |
Adquisición | Achat, 1975 |
Sector de colección | Cinéma |
Inventario | AM 1975-F0290 |
Análisis
« Les appareils photo et les caméras ont quelque chose d’abominable, qui tient à leur pouvoir d’inventer de nouveaux mondes. Moi-même, artiste perdu dans le désert de la reproduction mécanique depuis tant d’années, je ne sais par quel monde commencer. […] Dans la chambre noire des Archives Cinématographiques, mes yeux ont cherché en vain le film parfait. Au fond de bars obscurs, j’ai débattu de certains usages mystérieux et ésotériques, et j’ai prêté l’oreille aux justifications du Film Structural, du Film Libre, du Film Hollywoodien, du Film Politique, du Film d’Auteur, du Film Cosmique, du Film Joyeux, du Film Triste et du Film Ordinaire. J’ai même fait un film », écrivait Smithson dans « Art Through the Camera’s Eye », un texte de 1971-1972. Ce film, qui tel un cristal condenserait tous les films, c’est Spiral Jetty , élément d’un dispositif en forme de nébuleuse comprenant également une jetée de quelque cinq cents mètres de longueur édifiée sur le Grand Lac salé (Utah), un texte, des dessins, des photographies et divers projets inaboutis. Le film narre la construction de la spirale en même temps qu’il contribue à en échafauder le mythe. S’y croisent L’Innommable de Beckett et le musée d’Histoire naturelle de New York, la géologie et les effets délétères des coups de soleil, Hitchcock et le retour des dinosaures. Smithson en assure la voix off et apparaît à plusieurs reprises à l’image, notamment vers la fin, où il est vu en train de parcourir son earthwork depuis un hélicoptère qui s’élève en suivant une trajectoire spiralée. Le dernier plan montre la salle de montage : au mur trône une photo de la spirale, à laquelle fait écho la pellicule enroulée sur ses bobines.
Jean-Pierre Criqui
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007