27.4.99/4
1999
27.4.99/4
1999
Ámbito | Dessin |
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Técnica | Mine graphite et craie sur papier |
Medidas | 21 x 30,2 cm |
Adquisición | Achat, 2001 |
Inventario | AM 2001-89 |
Información detallada
Artista |
Gerhard Richter
(1932, Allemagne) |
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Título principal | 27.4.99/4 |
Fecha de creación | 1999 |
Ámbito | Dessin |
Técnica | Mine graphite et craie sur papier |
Medidas | 21 x 30,2 cm |
Inscripciones | S.T.H.G. : Richter / 27,4,99/4 |
Adquisición | Achat, 2001 |
Sector de colección | Cabinet d'art graphique |
Inventario | AM 2001-89 |
Análisis
Si le catalogue raisonné des peintures de Gerhard Richter débute en 1962, celui de ses dessins ne commence qu’en 1964. Cela ne signifie bien évidemment pas que l’artiste allemand ne dessinait pas au moment même où il entamait son travail pictural et son classement, mais plutôt qu’il ne considérait pas sa production antérieure suffisamment significative pour être digne d’un catalogage. Ce décalage chronologique entre la pratique picturale et la pratique graphique trouve aussi une explication plus technique. Le point de départ des tableaux de Richter est constitué par des photographies trouvées dans des publications diverses ou prises par lui-même. Le dessin n’intervient donc pas directement comme une impulsion pour la peinture : il constitue une activité autonome et produit une œuvre en soi.
Les dessins tardifs présents dans la collection du Musée témoignent d’une des caractéristiques majeures de la pratique de Richter : alors que la figuration tient une place éminente dans sa peinture, ses œuvres sur papier sont, dans leur immense majorité, abstraites. 27.4.99/4 , 28.4.99 et 1.6.99 , tous trois exécutés à la mine graphite, sont titrés de la même manière : c’est la date précise de réalisation du dessin, inscrite sur la feuille, qui vaut comme désignation de l’œuvre, indiquant ainsi un rapport direct au temps, comme si dessiner fonctionnait comme une prise de notes journalière affirmée comme telle sur la surface même du travail. De fait, Richter réalise une suite de quarante-cinq feuilles entre le 7 avril et le 4 juin 1999. Ces trois œuvres, dont seule la première appartient à une série de quatre, sont traversées par une violence graphique qui s’exprime différemment d’une pièce à l’autre. Dans 1.6.99 et dans 27.4.99/4 , le trait offre une facture gestuelle qui rappelle certaines peintures abstraites de Richter. L’énergie quasi sismographique qui se dégage de ces inscriptions, à la fois signes écrits et traces laissées, ne semble résulter d’aucune construction préméditée : la main, les doigts ont balayé en tous sens, avec un maximum de spontanéité et une évidente insistance, la surface de travail, les dessins enregistrant la force physique qui les habite, y compris lorsque l’artiste utilise de la craie, comme dans 27.4.99/4 .
28.4.99 a été réalisé d’une manière plus construite. Richter a d’abord frotté avec du graphite la totalité de la surface de la feuille, révélant, par empreinte, une grille (signe visuel cher au modernisme), celle de la trame de papier. Sur cet écran ont été apposés de légers tracés et, à droite, une grande balafre blanche, obtenue en gommant l’écran de graphite. Cette zone de destruction devient ici un moyen d’invention : en gommant, Richter produit une nouvelle trace qui vaut comme pure et simple moment d’apparition du dessin. Un geste qui rejoint la vaste histoire de la destruction comme art, et dont les époques moderne et actuelle ont accueilli bien des témoignages.
Thierry Davila
Source :
Extrait du catalogue Collection art graphique - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Agnès de la Beaumelle, Paris, Centre Pompidou, 2008
Del mismo artista
Bibliografía
Collection Art graphique : [Catalogue de] La collection du Centre Pompidou, Musée national d''art moderne - Centre de création industrielle. - Paris : éd. Centre Pompidou, 2008 (sous la dir. d''Agnès de la Beaumelle) (cit. et reprod. coul. p. 503) . N° isbn 978-2-84426-371-1
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