Le Diabolo
[1950]
Le Diabolo
[1950]
Ámbito | Sculpture |
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Técnica | Bronze |
Medidas | 160 x 49 x 60 cm |
Adquisición | Achat de l'Etat, 1952 |
Inventario | AM 949 S |
Información detallada
Artista |
Germaine Richier
(1902, France - 1959, France) |
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Título principal | Le Diabolo |
Fecha de creación | [1950] |
Colaboradores | Fondeur : Fonderie Alexis Rudier, Paris (France) |
Ámbito | Sculpture |
Técnica | Bronze |
Medidas | 160 x 49 x 60 cm |
Impresión | Ex. 1/11 |
Notas | Fait partie de la série des "Fils" |
Adquisición | Achat de l'Etat, 1952 |
Sector de colección | Arts Plastiques - Moderne |
Inventario | AM 949 S |
Análisis
Richier abandonne temporairement ses « monstres », mi-homme mi-insecte, mantes religieuses ou sauterelles, pour réaliser en 1950 deux sculptures intitulées Le Diabolo , celle dont le Musée possède l’un des 11 tirages en bronze et une autre plus petite (Paris, coll. famille de l’artiste), dont le modèle est une adolescente qui habitait dans son immeuble. Si le sujet de la sculpture appartient au registre du cirque ou du jeu, elle est cependant liée à L’Araignée , comme le remarque Denys Chevallier en 1956 : « Les sculptures avec fils, si caractéristiques de la personnalité de Germaine Richier, sont toutes sorties plus ou moins directement de L’Araignée de 1947. Toutes témoignent des préoccupations géométriques de la mise en place » (cat. exp., Saint-Paul, 1996, op. cit. , p. 95). Cette figure rugueuse, dont la finesse rappelle cependant les premiers nus du sculpteur, est fondée sur le rapport anachronique constitué par le contraste formé par la surface tourmentée, qui semble être en état de décomposition ou d’élaboration, brute, pleine d’aspérités et dramatique, et une iconographie ludique et populaire. Jacques Beauffet a justement souligné les tensions paradoxales qui définissent cette œuvre majeure, probablement marquée par l’imaginaire surréaliste et la violence contemporaine : « Entre les deux pôles extrêmes de la sculpture de Richier – la ténuité et la puissance, l’air et la terre – prend place un groupe de sculptures (dont Le Diabolo ). Ces œuvres reposent sur le principe d’une mise en relation sensible de l’intérieur et de l’extérieur, du plein et du vide. Le long des fils métalliques tendus entre les extrémités de chaque figure circule, telle une charge électrique, l’énergie concentrée dans la matière opaque. Projetées au dehors, les tensions surgies du dedans traversent l’espace diaphane, se répercutent les unes les autres, pour créer un champ de forces agissant aussi le vide » (« Germaine Richier », L’Écriture griffée, in cat. exp., Saint-Étienne, Musée d’Art moderne, 1990).
Bénédicte Ajac
Source :
Extrait du catalogue Collection art moderne - La collection du Centre Pompidou, Musée national d’art moderne , sous la direction de Brigitte Leal, Paris, Centre Pompidou, 2007