L'Ouvrier mort
1952
L'Ouvrier mort
1952
Ámbito | Peinture |
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Técnica | Huile sur toile |
Medidas | 240 x 300 cm |
Adquisición | Dation, 1997 |
Inventario | AM 1997-143 |
Información detallada
Artista |
Edouard Pignon
(1905, France - 1993, France) | |
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Título principal | L'Ouvrier mort | |
Fecha de creación | 1952 | |
Ámbito | Peinture | |
Técnica | Huile sur toile | |
Medidas | 240 x 300 cm | |
Inscripciones | S.D.B.DR. : Pignon / 52 | |
Adquisición | Dation, 1997 | |
Sector de colección | Arts Plastiques - Moderne | |
Inventario | AM 1997-143 | |
En el depósito | Palais des Beaux-Arts de Lille (Lille) depuis le 05-11-1997 |
Análisis
L’Ouvrier mort est la deuxième version d’une peinture de l’artiste, réalisée en 1936 (AM 1981-514), et représentant un rassemblement d’hommes et de femmes autour du cadavre d’un ouvrier tué lors d’une catastrophe minière, advenue le 4 septembre 1912, et dont Pignon, alors âgé de sept ans, avait été témoin.
Si cette première version, réalisée dans un style post-cubiste, porte déjà les traces de l’ambition de l’artiste de faire de la scène l’équivalent d’une déposition de croix, la version de 1952 correspond à une période entièrement nouvelle dans sa carrière. En effet, depuis 1951, Pignon fait des séjours prolongés à Vallauris, aux côtés de Picasso qui lui a proposé de partager ses ateliers du Fournas.
L’Ouvrier mort de 1952, tout en reprenant les éléments essentiels de la composition de 1936, cherche à « détruire la distance entre le spectateur et le spectacle », en accrochant son regard par la vérité plastique autant qu’humaine du tableau. Les protagonistes de la scène, représentés frontalement, hébétés et impuissants, nous prennent à témoin. À la violence de la situation répond la brutalité de la représentation : espace fermé, masques hagards, couleurs sourdes, corps torturé gisant au sol. Librement inspiré par les œuvres de Picasso (celui-ci aurait même participé à la réalisation du tableau en corrigeant un détail de la maternité au centre), L’Ouvrier mort se veut une réponse esthétique aux dogmes académiques du réalisme socialiste, défendus par le PCF durant cette période. Le tableau, exposé en 1952 au Salon de mai, puis en juin à l’exposition de la galerie de France, (« L’ouvrier mort, peintures et fusains »), suscitera d’ailleurs les réserves de L’Humanité qui jugera l’œuvre comme « des rapports de tons et de formes qui, en définitive, risquent de n’être pleinement intelligibles que pour le peintre seul » (Francis Cohen, L’Humanité , juin 1952, cité in cat. exp. Paris, 1985, op. cit. ). Pour Pignon, elle est un jalon important de son travail, marqué par la recherche d’une synthèse plastique obtenue à partir de l’observation directe d’une réalité perçue comme convulsive.
Jean-Paul Ameline,
Paul-Arnaud Parsy,
Paul-Hervé Parsy
Source :
Extrait du catalogue Collection art moderne - La collection du Centre Pompidou, Musée national d’art moderne, sous la direction de Brigitte Leal, Paris, Centre Pompidou, 2007
Bibliografía
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Collection Art Moderne :[Catalogue de] La collection du Centre Pompidou/Musée national d''art moderne. - Paris : Editions du Centre Pompidou, 2006 (sous la dir. de Brigitte Leal) (cit. et reprod. coul. p. 528) . N° isbn 978-2-84426-317-9
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The Picasso Century : Melbourne, National Gallery of Victoria, 10 juin-9 octobre 2022. - Melbourne/Paris : National Gallery of Victoria/Centre Pompidou, 2022 (sous la dir. de Didier Ottinger) (reprod. coul. p. 345) . N° isbn 978-1-925432-94-7
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