Sculpture d'ameublement II
septembre 1988
Sculpture d'ameublement II
septembre 1988
| Ámbito | Oeuvre en 3 dimensions | Installation mixte |
|---|---|
| Técnica | Bois, moquette, pieds chromés, magnétoscope, moniteur vidéo, 1 copie vidéo betacam numérique, couleur/noir et blanc, son, 18' |
| Medidas | Dimensions de table : 75x80x80 Dimensions tabouret : 45x80x80 |
| Adquisición | Achat, 1989 |
| Inventario | AM 1989-175 (2) |
| Conjunto |
Sculpture d'ameublement (Conjunto disociable) |
Pas de reproduction
Información detallada
| Artista | Kit Rangeta | |
|---|---|---|
| Título principal | Sculpture d'ameublement II | |
| Fecha de creación | septembre 1988 | |
| Conjunto | Sculpture d'ameublement (Conjunto disociable) 1988 Installation en 2 parties | |
| Ámbito | Oeuvre en 3 dimensions | Installation mixte | |
| Descripción | Partie B : Ensemble de 2 tables et 7 tabourets, constitués chacun d'une des plaques de 80x80cm provenant de la partie A, surélevée à l'aide de 4 pieds chromés. Sur les tables sont posées un magnétoscope et un moniteur vidéo diffusant un documentaire d'Odile Devautour " Siegwart Kromekote, Victoria Principe, Kit Rangetta", mars 1987. Les tabourets permettent de s'asseoir pour suivre le documentaire | |
| Técnica | Bois, moquette, pieds chromés, magnétoscope, moniteur vidéo, 1 copie vidéo betacam numérique, couleur/noir et blanc, son, 18' | |
| Medidas | Dimensions de table : 75x80x80 Dimensions tabouret : 45x80x80 | |
| Adquisición | Achat, 1989 | |
| Sector de colección | Arts Plastiques - Contemporain | |
| Inventario | AM 1989-175 (2) |
Análisis
C’est autour d’une vidéo documentaire réalisée par Odile Devautour en mars 1987 au Palais de Tokyo que s’articule la proposition d’installation, ou plutôt la Sculpture d’ameublement, de Kit Rangeta. Acquise sous forme de descriptif à la suite de son exposition au Magasin à Grenoble en 1988, elle a jusque-là été présentée in situ, le plus souvent dans le cadre de l’exposition de la collection des « opérateurs d’art » Yoon-Ja et Paul Devautour, dont elle faisait partie. Ces derniers, qui ont cessé toute production artistique personnelle depuis 1985, développent et promeuvent leur collection, allant jusqu’à la fiction d’un musée, chacune de leurs présentations étant considérée comme une œuvre de leurs auteurs. Œuvre in situ, Sculpture d’ameublement se transforme en s’adaptant au contexte de sa présentation, entendu au sens large pour inclure l’histoire de l’art, ses idéologies, le marché et les institutions. L’installation se compose de deux parties. L’une est une surface du lieu, soit ici le sol même du musée, dont l’artiste a choisi de retirer les composantes – des plaques modulaires carrées –, pour découvrir le sol sous-jacent. La zone, circonscrite, est alors interdite d’accès. La seconde partie de l’installation consiste en l’utilisation des plaques sous forme d’éléments ready-made posés sur des pieds chromés afin de constituer des socles ou supports pour un moniteur et un magnétoscope ainsi que sept tabourets. Cette intervention, qui relève du bricolage-assemblage, est sous-tendue par une analyse conceptuelle des conditions muséales et des signifiants propres à la sculpture qui lui est contemporaine. Œuvre, socle et sol sont associés à la référence mobilière pour constituer une interprétation critique de la question duchampienne du socle, voire de l’espace de la sculpture jusque dans les détournements du modèle par Artschwager.
Chantal Béret
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007