Composition n° 24
[1926]
Composition n° 24
[1926]
Apportant une troisième dimension à cette peinture, une boule de bois en relief en déplace le centre de gravité et bouscule son équilibre.
Après des études d'architecture et de sculpture à Hanovre, Friedrich Vordemberge-Gildewart découvre successivement le dadaïsme, le constructivisme et le néoplasticisme de Theo Van Doesburg. Délaissant le collage, il se consacre à partir de 1923 à des peintures géométriques intégrant comme ici des éléments en relief. Composition n°24 s'inspire des codes de l'architecture (maquette, plan) pour atteindre une abstraction où les obliques jouent un rôle déterminant.
Ámbito | Peinture |
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Técnica | Huile et bois sur toile |
Medidas | 150 x 130 cm |
Adquisición | Achat de l'Etat, 1974 |
Inventario | AM 1980-397 |
En cartel:
Información detallada
Artista |
Friedrich Vordemberge-Gildewart
(1899, Allemagne - 1962, République fédérale d'Allemagne) |
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Título principal | Composition n° 24 |
Fecha de creación | [1926] |
Ámbito | Peinture |
Técnica | Huile et bois sur toile |
Medidas | 150 x 130 cm |
Adquisición | Achat de l'Etat, 1974 |
Sector de colección | Arts Plastiques - Moderne |
Inventario | AM 1980-397 |
Análisis
Étudiant en architecture et en sculpture à l’école des arts décoratifs de Hanovre, puis en design à l’école technique supérieure (1919-1923), Friedrich Vordemberge-Gildewart suit attentivement la vie culturelle de cette ville du Nord de l’Allemagne qui, durant les années 1920, fut l’un des centres les plus actifs de l’avant-garde. À la galerie von Garvens et à la Kestner-Gesellschaft, il découvre le dadaïsme – alors que Schwitters lance sa revue Merz –, le constructivisme de Lissitzky, de Moholy-Nagy et de Baumeister, ainsi que le néoplasticisme de Van Doesburg. Leurs recherches l’amènent, dès 1923, à abandonner ses premiers collages et dessins pour se consacrer aux compositions géométriques peintes, intégrant des éléments tridimensionnels (le catalogue raisonné en recense 223). L’influence des constructions Proun de Lissitzky, dont le jeune Allemand reprend l’atelier à la Kestner-Gesellschaft, est sensible. Elle apparaît dans sa manière de décentrer la composition par une boule en bois située latéralement, comme c’est le cas dans Composition n o 24 (cat. rais. n o K 24) et dans une douzaine d’autres tableaux de 1926-1927. Les obliques renvoient, quant à elles, aux contre-compositions de Van Doesburg, que Vordemberge-Gildewart rencontre en 1925 grâce à Schwitters. Impressionné par son travail, le Néerlandais le fait entrer dans le mouvement De Stijl et publie ses écrits dans la revue du groupe. Il l’introduit dans l’importante manifestation parisienne « L’Art d’aujourd’hui » en 1925, puis au sein des groupes Cercle et Carré (1930) et Abstraction-Création (1931). L’utilisation de la forme ronde et la gradation des tons gris, qui créent le dynamisme pictural de la Composition n o 24 , montrent toutefois que les créations de Vordemberge-Gildewart se distinguent de celles de De Stijl par un vocabulaire plastique moins strict, plus proche de Buchheister, Schwitters et Domela, avec lesquels il fonde, en 1927, le groupe Die Abstrakten Hannover. Achetée en 1974, après sa présentation à l’exposition monographique de la Kunsthalle de Manheim (3 octobre-15 novembre 1970), par l’État à la veuve de l’artiste, la Composition n o 24 est l’unique œuvre de Vordemberge-Gildewart dans les collections du Musée.
Angela Lampe
Source :
Extrait du catalogue Collection art moderne - La collection du Centre Pompidou, Musée national d’art moderne , sous la direction de Brigitte Leal, Paris, Centre Pompidou, 2007
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Bibliografía
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